Mon cahier de calcul mental et d’automatismes
Aujourd’hui en rentrant, j’avais dans ma boîte aux lettres une enveloppe avec dedans ça :

Chouette-chouette-chouette-chouette !
Cela fait des années que j’utilise le cahier de calculs de Jean-Yves Labouche, qui est disponible sur son site. Comprendre et automatiser le calcul mental est absolument indispensable : c’est un outil de compréhension de notre environnement sans lequel l’individu est isolé, et le développer participe d’un projet d’égalité. Chose remarquable, le cahier de 6e est toujours en ligne malgré l’édition du cahier en version papier chez Hatier : « le cahier d’origine reste disponible, mais ne sera plus mis à jour et il ne bénéficie pas de tout le travail de correction, de relecture et d’amélioration qui a été apporté à la version éditée« , lit-on sur le site de Jean-Yves, et c’est drôlement chouette, je trouve. La version papier éditée comporte des améliorations évidentes et un confort certain, mais pour autant les outils gratuits demeurent.
Alors, que trouve-t-on dans ces cahiers ?
D’abord, le mode d’emploi par Jean-Yves. Car il s’agit là d’un outil par un prof, pour des profs. Chaque cahier propose 38 fiches, qui permettent de réactiver et d’automatiser. Chaque fiche est structurée en trois temps : un point de méthode pour donner accès, un entraînement au rythme de l’élève en version papier, avec le corrigé numérique accessible en flashant un QR-code, et un entraînement en temps limité à partir de questions en numérique (et mes élèves sont équipés de tablettes attribuées par le département, alors youpi), avec le corrigé à la fin. Tout fonctionne tip top, j’ai essayé avec mon téléphone, ma tablette, mais aussi à partir de mon PC car on dispose d’une adresse courte rapide à taper.
Jean-Yves enseigne à Tapei, et ses cours durent 1h20. Son organisation est forcément impactée par ce temps particulier, mais elle est parfaitement transposable à 55 minutes de séances, même quand on a un emploi du temps pas glop, comme par exemple celui de madame L., dans un collège en Normandie, qui voit ses élèves deux heures le mardi et deux heures le mercredi (et une heure quinzaine le lundi, mais comme c’est en demi-classe madame L. travaille autrement à ce moment-là). C’est peu adapté pour entretenir les savoirs, comme emploi du temps, mais bon voilà.
Cette madame L. a réfléchi : même avec cet emploi du temps-là, elle peut mettre en oeuvre les cahiers de monsieur Labouche sans souci.
- le mardi en deuxième heure, à la fin de la séance, nous pourrions découvrir le thème de la fiche de la semaine et nous entraîner sur une partie de la fiche « à son rythme ». Cette fiche serait à terminer pour le mercredi ;
- Le mercredi, nous corrigerions les questions non traitées la veille. Ensuite, certains élèves passeraient à la partie entraînement en temps limité, pendant que ceux et celles encore en difficulté traiteraient d’autres exemples avec moi, en remédiant, en analysant les erreurs, en verbalisant ;
- le mardi suivant, en première heure, les élèves n’ayant pas encore traité leur partie entraînement limité, ainsi que celles et ceux qui souhaiteraient la refaire s’y colleraient. Si des élèves se sentaient particulièrement en insécurité, ils pourraient demander de l’aide à un camarade qui a traité cette partie la semaine précédente, à condition que ce soit bien pour aider et pas pour faire à la place ;
- Et en deuxième heure, hé bin on reprend le cycle du début.
Je pense que j’envisagerais même que par la suite certains élèves reviennent sur la partie entraînement en temps limité, quelques semaines après l’avoir traité, si des fragilités demeurent, alors que les autres continuent à avancer. Certes, nous ne serions pas tous et toutes au même stade en même temps, mais ce n’est pas grave : je pourrais faire progresser chacune et chacun de façon adaptée. Certains thèmes ne seraient simplement pas abordés par toutes et tous, mais c’est normal puisque les élèves ne partent pas du même point et n’ont pas le même rythme d’acquisition. Et certains thèmes seraient des points de passage obligé, parce que ceux-là me semble absolument incontournables.
Pour certaines fiches, je proposerai mon propre point de méthode, car je ne l’expose pas comme Jean-Yves. Mais ça aussi c’est facile à organiser : son cahier est un outil très flexible. Et hyper pratique pour l’enseignant, qui a accès aux contenus et aux corrections de façon très simple. En plus, les cahiers structurent les points à aborder pendant l’année, qu’on suive les fiches dans l’ordre ou pas.
Le cahier de 5e m’a beaucoup, beaucoup plu : en 6e, je m’appuie déjà au quotidien sur le cahier de calcul antérieur. Mais pas en 5e, et pour cause : il n’y en avait pas. Hé bien voilà qui va me faire gagner un temps fou ! Sur son site, Jean-Yves a mis en ligne des fiches qu’il n’a pas pu intégrer au cahier de 5e faute de place. Pour ma part, je suis tout aussi fan de ces fiches que de celles qui figurent dans le cahier. Donc je prends tout, joyeusement. Hop.


Bravo Jean-Yves : une progression claire, des supports très lisibles, des choix pertinents, un usage complémentaire du papier et du numérique : c’est une réussite qui va devenir un outil de base et parfaitement indispensable dans mes pratiques.