Aaaaah, voilà qui me fait tellement plaisir : aujourd’hui j’ai repris mes interventions en école. J’ai commencé par la classe de mon amie Christelle, en CE1 en REP, pour tester deux séances d’une séquence qui fera l’objet d’un chapitre du Mini projets, maxi maths de CE1, que Marion Michel et moi sommes en train d’écrire. Cela m’a vraiment plu, me retrouver en classe, sur ma petite chaise, album à la main. Les enfants ont eu la gentillesse de partager leurs ressentis, leurs réflexions, leurs propositions avec simplicité, et j’ai bien noté de corriger quelques boulettes… Il faut vraiment tester ses séances avant de les écrire !!! Ces moments sont irremplaçables et indispensables.
J’ai pu aussi revoir les enseignants et enseignantes de l’école, que je connais bien maintenant, mais que je n’ai pas vu depuis longtemps : entre les temps du covid et un emploi du temps qui m’a empêchée d’aller me promener beaucoup dans les classes des autres l’année dernière, nous n’avions pas échangé depuis un bon moment ! J’en ai profité pour amorcer d’autres projets…
Un(e) collègue m’a envoyé des fiches d’exercices intitulées « équations et hasard », « priorités de calcul et hasard ». Mais je ne retrouve plus qui!!! Or je voudrais construire un petite séquence sur ces fiches, et la partager. Je voudrais rendre à son auteur la maternité/paternité de son travail…
J’ai fini de déposer les séances de quatrième, organisées par séquences. Sur le dépôt, c’est bien moins hiérarchisé que dans mes répertoires, mais faire tout plein de répertoires prenait trop de temps. Les traces écrites sont incomplètes car il y en a qui ne me satisfaisaient pas et que je construirai en entier avec les élèves. Il y a aussi des documents qui ne sont pas de moi, et que j’utilise. Si tout ceci peut vous servie, tant mieux !
Plusieurs collègues m’ont écrit pour me demander de partager mes cours de quatrième. J’ai donc commencé à téléverser tout cela dans le dépôt d’Arnaud Dudu, accessible ici. Mes prep à moi, de quatrième, sont accessibles par ce lien : cours de 4e de Claire. Au moment où j’écris, je n’ai versé que la période 1. Je vais faire le reste progressivement car construire les dossiers sur le dépôts me prend un peu de temps.
Evidemment, mes prep ne sont absolument pas exemplaires ; ce ne sont que des exemples.
Je n’ai pas de nouveau téléversé les prep de 6e et 5e : j’ai un peu réorganisé et il y a des nouveautés, mais peu, et tout refaire est trop long par rapport au gain de nouveautés. La version 2021-2022 est toujours accessible (le lien pour les 6e, le lien pour les 5e), même si les traces écrites ne sont pas à jour du tout. Mais si vous avez besoin de ces traces, il suffit de demander, et je les ajouterai au dépôt en même temps que je vous répondrai.
A la rentrée, je vais aussi tout imprimer des contenus des cahiers de leçons de 6e et 5e. Je les déposerai aussi : ainsi, tout sera plus complet et surtout plus actualisé.
Un collègue m’a fait une remarque et posé une question : c’est difficile de comprendre mes progressions (et du coup de les utiliser) ; par exemple comment revenir 5 fois sur les fractions ? Je suis d’accord avec cette remarque, la question est fort légitime et en plus l’exemple est bien choisi.
Je sais que mes programmations sont particulières et calées sur la façon dont mon cerveau organise les choses. Les partager me permet d’aller au bout de ma réflexion à un moment donné, suscite des réactions, questions et propositions qui m’amènent à mieux réfléchir, et en fait des collègues s’en inspirent effectivement. Souvent, c’est après pas mal de communication entre nous, des questions-réponses-re-questions-re-réponses, et évidemment et heureusement les collègues se les approprient en les mettant à leur sauce.
Pourquoi spiraler autant ? Pour trois raisons principales :
Je pars d’un problème, et pour le résoudre j’ai besoin de savoirs et de compétences très précises, multi-domaines mais qui parfois ne couvrent pas tout le chapitre du programme. Il faut donc que je trouve d’autres entrées pour couvrir le reste, et il arrive que cela fractionne beaucoup ;
Je veux garder du rythme et ne pas rester sur une notion ou même un domaine longtemps ;
Fractionner me permet de revenir dessus et donc de rendre plus effective la mémorisation des élèves, en particulier celles et ceux qui ne travaillent guère à la maison.
Période 1 de quatrième
A présent, étudions rapidement l’exemple des fractions en 4e. Elles apparaissent très souvent dans ma programmation, et à toutes les périodes. En fait elles apparaissent même davantage, mais ne font pas forcément l’objet d’une mention explicite dans le cahier de leçons. L’indiquer dans mon tableau est aussi une façon simple et synthétique, pour moi, de me souvenir que c’est un des objectifs de cette séquence :
Dans les cookies, nous revenons sur ce qu’est une fraction en tant que nombre, les changements de dénominateur, la comparaison de fractions, l’addition et la soustraction de fractions. Rien de nouveau, mais de l’essentiel. Nous n’approfondissons pas de façon exagérée, mais il y a trace écrite. Nous abordons l’égalité de fractions et le produit en croix.
Sur Y’r pleut, nous parlons fractions et décimaux, pour aborder la question des valeurs approchées. Il y a une trace écrite sur les différentes natures de nombres.
Dans en moyenne, nous effectuons des calculs de fractions dont le numérateur et le dénominateur comportent aux-mêmes des opérations ; paf, nous revenons sur les priorités de calcul, et une petite ligne sur le traitement des priorités dans les fractions apparaît dans le cahier.
Dans Scènes de ménage, nous travaillons les fractions de…, avec un quart de la moitié du tiers, par exemple. Bim, une petite trace sur « comment prendre une fraction d’une quantité » et « multiplier des fractions ».
Dans triangle au pif, nous voyons la fraction comme expression de probabilités. La trace écrite n’est pas dans le chapitre des fractions, mais le chapitre des probabilités en fait mention.
Dans le ratio, nous exprimons le ratio à l’aide de fractions et nous revenons sur le produit en croix. Les fractions apparaissent dans le chapitre ratio, explicitement aussi.
Ruse de Sioux est l’occasion d’apprendre à diviser des fractions, et donne lieu à une trace écrite dans le chapitre fractions.
Ding dong fait le lien entre les fractions et les rapports de longueur. Rien côté fractions proprement dit mais nous manipulons tout ce que nous avons appris, du point de vue technique, plus tôt dans l’année. Les fractions sont mentionnées explicitement dans la trace sur le théorème de Thalès. Et c’est à peu près la même chose dans le cosinus. On réactive, on remobilise et on fait des liens entre domaines.
Voilà. J’espère avoir au moins partiellement répondu à ces interrogations motivantes !
Hé bien j’aurai joyeusement bidouillé sur cette programmation ! Je n’étais pas satisfaite de ma précédente programmation pour ce niveau, et j’ai donc en même temps utilisé les séquences que j’aime bien et réaménagé l’ensemble. En plus cette année en 5e j’ai utilisé plusieurs ressources (des problèmes) initialement prévus dans les contenus de 4e. Or j’aurai de élèves que j’ai eu en 5e cette année, donc il fallait changer; Ce n’est pas plus mal : je me renouvelle, comme ça !
Voici ce quoi cela ressemble pour le moment :
Tout de ce que nous avons décidé de traiter en 4e avec les collègues rentre, avec des réactivations régulières. Je sais déjà que mon découpage en périodes ne fonctionnera sans doute pas, mais je vais partir là-dessus et ajuster dans l’année. Je pense que je calerai des problèmes en plus, aussi, mais là encore je verrai sur place car cela dépendra beaucoup de mes élèves. Je compte parsemer de programmation plus que ce qui est indiqué dans les tableaux. Enfin, je vais utiliser les super outils d’Arnaud Dudu, comme l’exerciseur nouvelle mouture sur le théorème de Pythagore.
Bon, ça c’est fait ; cet après-midi, je termine le sommaire. J’aurai bien avancé pour le collège et j’aurai deux semaines pour me consacrer à deux autres projets éditoriaux, avant de partir aux journées maths de la Belgique francophone, auxquelles je suis vraiment ravie de me rendre.
Bon, cette infographie (partagée par Yvan Monka et issu d’un hors série du magazine Epsiloon) était une trop belle occasion pour que je passe à côté ; alors de la question flash je suis passée à une séquence. Je me place en 4e, en tout début d’année scolaire. Voici le support :
Quels sont mes objectifs ? Voilà :
On réactive la notation scientifique, vue en 5e. Si des élèves ne l’ont pas vue, c’est le moment de leur faire raccrocher les wagons. Les nombres qui apparaissent sont pratiques : il y en a qui sont des puissances de 10, et d’autres qui s’écrivent sous la forme entier x 10 puissance quelque chose, et d’autres qui vont s’écrire sous la forme décimal x 10 puissance quelque chose. Impec pour la progressivité. En répondant, les élèves vont forcément verbaliser, ce qui nous amènera à la question 3.
Les nombres c’est bien, mais sans calcul c’est assez vain. Alors faisons des liens, pour ne pas être coincés dans des allers-retours systématiques entre plusieurs types de notations. Coup de chance, on a côté à côté 240 000 000 et 240 000. Comment passe-t-on de l’un à l’autre de ces nombres, en notation classique et en notation scientifique ? Je pense que là je pose une petite trace écrite sur les opérations sur les puissances, en me basant juste sur les puissances de 10, mais ce sera étendu aux puissances en général plus tard.
Comme les élèves ont pas mal réfléchi, je leur propose de construire une trace sur la notation scientifique dans le cahier de leçon. Qu’écriraient-ils ? Ca va prendre un peu de temps, mais le ton est donné : je veux entendre leurs propositions, et nous allons construire ensemble à partir celles-ci.
Ca, ça va permettre de poursuivre la trace écrite du cahier de leçon.
Bon, attaquons le coeur de l’infographie. C’est là que ça cloche. Pour passer de 100 à 10 000, on multiplie par 100. Quelle que soit la façon dont on considère le petit disque et le disque « médium », ni l’aire ni le périmètre (ni le rayon ni le diamètre, forcément) ne sont proportionnels aux nombres qu’ils représentent. On étudie la question, on mesure, on calcule, et donc on pose dans le cahier le périmètre et l’aire du cercle/disque. Ca c’est fait, c’est bien. On sait aussi que l’infographie cloche et on est capable d’expliquer pourquoi. Cela s’illustre bien avec les disques étudiés en questions 2, car le grand représente 1 000 fois plus que le plus petit.
Bah je ne sais pas trop, du coup. Mais vous, vous aurez peut-être des idées ?
Pour la première partie de la question, je m’attends à ce que les élèves me disent « au coin », juste parce qu’il y a un angle droit. Cela va nous permettre de réfléchir ensemble et de revenir au sens du cercle appuyé sur le rayon. Pour l’autre disque, il va falloir dégoupiller la médiatrice, et là, repaf, trace écrite sur la médiatrice.
J’ajouterai peut-être un petit souvenir dans le cahier sur la représentations de données, dans la partie statistiques. Tout ça sont des révisions, mais qui dépoussièrent, et dans un contexte qui, je trouve, renouvelle le regard.
Je vous partage ce document qui est tout frais, et donc peut-être contient des erreurs ou des maladresses. je prends toutes les remarques et les conseils !
Entre une magnifique foire à tout et un petit coup de peinture dans la salle de bains de ma fille, j’ai calé ma programmation de 5e de l’année prochaine : c’était juste une réorganisation de celle de cette année. Demain je m’attaquerai au sommaire du cahier de leçons, qui devrait bouger un peu car j’ai manqué de certaines pages cette année.
Cette programmation me satisfait toujours moins que celle de 6e, sans que je sache au juste pourquoi. Mais celle-ci me paraît satisfaisante, sauf sur l’aire du triangle, qui arrive bien trop tard et que je m’arrangerai pour réactiver plus tôt, même si son institutionnalisation peut faire l’objet du dernier thème de l’année.
Ce matin j’ai pompeusement déclaré à mon mari qu’aujourd’hui, je ne travaillerai pas. Et puis une collègue m’a écrit pour me poser une question sur mes cahiers de leçons et paf, une chose en traînant une autre, je me suis mise à cogiter comme j’aime.
Alors bon bref, voici ma programmation de sixième pour l’année prochaine. Dans la foulée je vais adapter mon sommaire du cahier de leçons.
La programmation pour l’année à venir est sensiblement la même que l’année dernière, avec quelques variations dans l’ordre des sujets abordés, quelques ajouts de problèmes, la fusion des fractions décimales et des décimaux car cela fait deux ans que je les sépare sur le papier mais qu’en classe nous enchaînons. La nouveauté, c’est le Festirobot qui m’amène à développer et insister sur les compétences d’algorithmique et de programmation. J’aurais bien renouvelé certains problèmes, mais je garde mon énergie pour la programmation de quatrième, qui va me demander de vrais ajustements lourds. Et puis en sixième, celle-ci fonctionne, alors je profite un peu.
Mon principe de base demeure identique aussi : en spiralant à s’en étourdir les neurones, entrer dans chaque séquence par une situation problème qui amène à un blocage, blocage que je peux faire surmonter en introduisant une notion et des savoir-faire nouveaux.
Voilà ce que cela donne :
Il me reste une chose à faire : la séquence Turing Tumble de la période 1.
Il faut aussi que je ritualise le recours à Sign’maths, et que je prépare des activités adaptées à une élève malvoyante, mais qui soient aussi pertinentes pour le reste de la classe.
Sinon, j’ai rangé mes dossiers, actualisé leur ordre, et je sais que tout tient sur l’année puisque cette année ça a tenu, avec une semaine de fermeture de chaque classe de sixième, plus une semaine de covid de mon côté.
Comme ce serait un peu petit joueur d’avoir « juste » notre fille autiste qui passe le bac, cette année, nous avons, mon mari et moi, décidé de passer aussi chacun un diplôme. Pour moi c’est le DE « passeurs » et pour mon mari c’était, aujourd’hui, le CAPPEI. Pour lui, l’enjeu était vraiment considérable, car il se sent épanoui dans sa fonction de coordo Ulis et espère bien pouvoir s’y installer de façon pérenne. Mais comme il n’y a pas eu de formation au CAPPEI pour les enseignants du second degré cette année, il l’a passé en candidat libre, donc sans grande visibilité. Heureusement il a été conseillé par des collègues IEN et CPC/CPD. Et puis il est vraiment passionné, très bosseur et très très motivé par la réussite de ses élèves.
Mon mari avait décidé de présenter une séance de maths dans une séquence découverte du monde-géographie-maths. Il a pris une séance que j’anime chaque année (donc qu’il connaît, car je bavarde pas mal, voyez-vous, et en plus il m’écoute pour de vrai) et l’a adaptée à ses besoins, ses connaissances et tout. Hé bien elle est super comme ça, cette séquence, et je vais lui en piquer des bouts l’année prochaine, voire proposer à ma collègue d’histoire-géo de l’animer en entier en fil de sa discipline à la mienne. Il a mis toutes ses prep dans cet article, et c’est top.
Les élèves ont super bien travaillé, ce qui ne me surprend guère.
Mon mari a même construit une évaluation dont tu es le héros, sur le modèle de ce que je faisais il y a quelques années et que maintenant j’ai envie de refaire…
Je trouve ça super que Pierrick ait choisi les maths pour sa séance évaluée, et heureuse qu’il se soit appuyé sur une séance à moi, en en faisant quelque chose de mieux. Pendant longtemps il n’a pas compris la proportionnalité, et quand je lui ai demandé pourquoi il choisissait cette séance, il m’a répondu deux choses : « parce que je veux mettre mes élèves en démarche de recherche, et parce que je ne veux pas qu’ils vivent ce que j’ai vécu à ne rien comprendre à une notion aussi importante ».