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Jour de rentrée des vacances de printemps

D’abord, le réveil a sonné. Ca, c’était duuuuur.

Et puis j’ai retrouvé les 30 sourires de mes élèves de sixième et on a travaillé un poème d’arithmétique en anglais. C’était chouette. Nous avons commencé à panifier la sortie pour la finale du rallye IREM de Rouen.

A la récré, j’ai demandé aux mathmitons s’ils peuvent venir m’aider jeudi, à préparer la séance CM2. Ils ont dit « Oui madame, bien sûr, on sera là ! » 🙂

Après, en quatrième, nous avons travaillé les pourcentages, et puis ma fille a animé la séance Origami. Un bonheur…

Avec les sixième à nouveau, nous avons institutionnalisé tout ce que nous savions sur la division. Je leur ai rendu leurs évaluations et ils étaient fier(e)s, à raison. Ils ont tellement progressé !

Le midi, des élèves sont venus jouer, dessiner, faire des anamorphoses. Ma collègue Elise aussi, et nous avons anamorphosé en partageant le gâteau au chocolat blanc que nous avait fait Alice, pour tester pour les CM2 jeudi : ils ont travaillé sur le problème Dudu de la farine, alors ils gouteront le gâteau du problème.

Ensuite, en quatrième (pas la même que le matin), nous avons réfléchi à pourquoi une hausse et une baisse successives du même pourcentage ne se compensent pas. C’était bien, parce que c’était difficile. J’ai dû me bagarrer pour me faire comprendre.

Source : Dudu power !

Et puis je suis allée récupérer l’avis de ma cheffe pour mon projet d’Ulis. Le lire m’a fait vraiment plaisir. J’espère vraiment être à la hauteur des avis que m’ont porté les IA-IPR et ma principale, parce que c’est ce que j’essaie d’être, de faire. Parfois c’est difficile, il faut lutter contre la fatigue ou la facilité. Mais c’est tellement important, d’agir bien, d’être utile aux élèves au maximum. En tout cas ces retours me font du bien.

Avant de partir je suis allée à la vie sco pour faire le point des élèves qui participent aux Olympiades d’informatique demain, et à la coupe Animaths mercredi de la semaine prochaine. Ils sont plein plein… J’adore !

En rentrant, j’ai visionné des vidéos tout juste montées pour un projet, avec des élèves qui disent comme ils aiment chercher des problèmes en mathématiques. Et puis j’ai planifié des interventions sur la construction de séances de maths à l’école à partir d’albums, avant de continuer ma construction d’atelier anamorphoses.

C’était une douce et belle journée.

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Mes projets à moi que j’ai

Si tout se passe bien, à la fin de cette année scolaire, j’arrête d’être prof de maths.

Béh oui.

Enfin, pas tout à fait… Je vais enseigner encore des maths, mais pas seulement : je vais suivre les pas de mon mari et me tourner vers la coordination d’une Ulis.

Les raisons de cette décision sont multiples, et j’ai vraiment le sentiment que tout converge, m’amène là, maintenant, à prendre cette décision. C’est d’ailleurs une décision très joyeuse. Cela fait un moment que je réfléchis à quelle direction prendre avant de me lasser (quelle horreur !), de m’ennuyer (c’est relatif, mais je suis plus plan-plan cette année), voire de m’aigrir (argh). Le truc, c’est que je veux rester en classe, entre les cycles 1 et 4.

Mon histoire professionnelle… 🙂

Le plan pour après l’Ulis, ce serait l’UEMA. C’est aussi un projet qui me fait briller les yeux. Mais je dois m’épaissir, avant. Et passer de la contraposée du théorème de Thalès en classe ordinaire à une UEMA est sans doute trop brusque, à tous égards. Je dois me former, me transformer encore. Et puis quand je vois ce que fait mon mari en Ulis, là où il a amené ses élèves en un an et demi, cela fait vraiment envie.

J’ai pris ma décision définitive en décembre, après avoir participé à une semaine de stage sur les troubles du spectre autistique. Mais je participe aussi à plusieurs groupes de formation sur les besoins éducatifs particuliers, et j’ignore ce qui est cause et ce qui est conséquence. Peu importe, d’ailleurs. L’important est que j’ai aujourd’hui une direction claire et motivante.

Ce qui m’a retenue un moment, c’est ce que j’appelle mon « identité mathématique ». Je n’arrivais pas à envisager de tourner le dos aux maths. Elles font vraiment partie de mon identité professionnelle et même personnelle. C’est en discutant avec mon mari (encore lui, décidément… <3) au petit déjeuner, un matin, que tout s’est brutalement simplifié : alors qu’il me mettait devant l’évidence du besoin d’évoluer que je ressens, et de mon attirance pour le champ de l’inclusion, je lui ai répondu que oui, mais je ne peux pas arrêter les maths, elles me définissent !

Mon mari m’a rétorqué : « En fait ton problème il est là. Juste là. Les maths ne doivent pas t’enfermer ou te limiter. Et puis d’où est-ce que tu les abandonnerais de toute façon ? »

Sur le coup, j’ai pris sa réponse un peu comme un seau seau d’eau en pleine figure. Rien de vraiment désagréable, mais mon cerveau avait compris quelque chose qui n’était pas encore mis en pensée. J’ai mené ma journée, et puis dans la voiture, en rentrant du travail, c’était clair : oui, les maths font partie de mon identité. Mais pas seulement. J’ai envie de changer de boulot, d’évoluer, et de continuer les maths. Coordo Ulis est donc parfait : je change, je me forme dans un nouveau champ, je continue d’enseigner, en classe, je deviens personne ressource dans mon établissement, je peux retisser un nouveau lien avec la formation, et je peux continuer de former et de diffuser en mathématiques, de participer à des salons, des événements, des trucs et des machins sur les maths, de faire partie de l’APMEP, de contribuer à diffuser la culture mathématique et le bonheur qu’elles procurent. Je peux écrire, chercher, me former encore en maths.

Il n’y a pas de problème, en fait. Il est même possible que devenir coordo Ulis me libère pour m’engager plus librement dans la mathosphère.

Donc bon voilà, c’est parti. Si je suis acceptée à la formation pour préparer le CAPPEI et si j’ai ma mutation.

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Karma

Ce matin, c’était duuuuur d’aller bosser : aphone, pas simple d’animer les cours. Et puis j’étais vraiment crevée par un rhume qui essayait de prendre le contrôle. Mais divers projets me font sauter pas mal d’heures et je ne voulais pas en perdre davantage, alors zou.

Après deux heures d’une lutte acharnée entre ce satané virus et moi, j’ai senti que je commençais à prendre le dessus. Ma voix était revenue, ma pêche en croissance linéaire, bref je me disais « tu vois, tu as bien fait de venir bosser, on va bien avancer avec les 5e3 », quand trois élèves d’une autre classe se plantent devant loi avec y grand sourire et me disent qu’à ma place, ils iraient voir mes feuilles A3.

Okèèèè. Ils sont très facétieux, ces trois-là, alors je me suis un peu méfiée. Mes feuilles A3 sont roulées dans un coin de la classe. Dans le cylindre central, habituellement vide, il y avait ça :

Que dire ? Merci, déjà.

Là, je ne suis presque plus enrhumée. Ma peêrevient en suivant une croissance exponentielle. Je crois que c’est le pouvoir de la gentillesse chocolatée et gratuite. Mon virus n’a pas supporté.

Haha.

Chez moi·Patatipatata

Ce matin, en allant au local de l’APMEP, un vieil homme s’est arrêté devant moi et m’a dit d’une voix théatrale : « Aujourd’hui tu dois changer quelque chose d’important dans ta vie et te poser uuuune question qui n’a pas de réponse. »

J’avais l’impression d’être dans Kaamelott, un peu.

J’ai répondu tranquillement : « d’accord monsieur, merci pour vos conseils et bonne journée ». C’est que mon papa et ma maman m’ont bien élevée, voyez-vous.

Mais en réalité c’est fait. Je m’étais déjà posé la question sans réponse : comment font des gens pour passer à côté des mini cannelés du petit dej à l’hôtel, sans en prendre ?

Et le changement, c’est mon fond d’écran. J’avais celui-ci depuis des années :

Et j’ai maintenant celui-là :

C’est énorme, comme changement.

Voilà.

C’était le post hyper utile du jour.

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Veille de rentrée, 18h02

Bon, j’ai tout fini : les deux paquets-surprises de copies sont corrigés, les documents pour la semaine imprimés, la quinzaine planifiée, les sacs de trucs à ramener prêts… Je ne suis pas à proprement parler en avance, mais bon, ça le fait.

Après avoir passé trois jours à me lamenter à l’idée de reprendre, puis deux bonnes heures à râler sur les deux paquets de copies oubliés, ils m’auront rendu bien service : je me suis tellement engloutie dans l’écriture de mon mémoire et du bouquin de Cp pendant ces vacances que j’ai totalement décroché du collège. Là, de corriger les copies de mes élèves de sixième, j’ai vu leurs très belles réussites, j’ai bien soigneusement noté les difficultés de certaines et certains, j’ai pensé à eux en les annotant, j’ai imaginé leur joie ou leur déception au retour de leurs copies, j’ai imaginé l’annonce de leur qualification à la finale académique (pour l’une de mes classes), le défi que je voulais faire avant les vacances et que mon Covid a fait tomber à l’eau que je vais lancer, et puis demain c’est une journée de résolutions de problèmes, alors c’est top.

Du coup zou, je suis repartie : demain, c’est la rentrée !

Bon, il me reste un truc à faire : pointer ma programmation réalisée pour lister ce que je n’ai pas encore traité. Là, ça va peut-être piquer.

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Joies de fin de vacances

Alors donc :

  • Hier j’ai envoyé le manuscrit complet du bouquin de CP que Marion Michel et moi avons écrit ;
  • Là, je viens de terminer (sauf l’intro, on verra plus tard) l’écriture de mon mémoire pour le DE passeurs ;

Alors okééééé, il va y avoir de la relecture et des ajustements sur le bouquin, okééééé mon tuteur de DE va sans doute m’amener à modifier des choses, mais là, tout de suite, j’ai des versions abouties. Cela fait deux ans que je suis sur ces deux projets. C’est la première fois depuis deux ans que je n’ai rien d’urgent sur le feu, vu que le projet restant est en stand-by. La première fois en deux ans. Je vous jure, c’est une impression de liberté et d’accomplissement de ouf.

Et encore mieux que tout cela, un inspecteur m’a appelée pour me proposer des aménagements pour ma fille, pour l’épreuve de NSI. Je me suis sentie écoutée, respectée, soutenue, j’ai vu pour de vrai qu’Alice était considérée en tant que personne. Je crois que pour cette épreuve, ça va se décoincer.

Du coup l’énergie remonte en flèche et je me dis que j’ai peut-être encore de l’espoir pour le grand oral, dont Alice a bien avancé la préparation, mais qui comporte des étapes qui lui sont inadaptées (et non l’inverse).

J’ai passé mes vacances à récupérer du covid, à aider Alice dans ses révisions en travaillant à fond son bien-être, et à bosser d’arrache-pied. Hé bien j’ai bien fait, ça valait le coup.

Ah merde. J’ai deux paquets de copies à corriger.

Bon, bin demain je m’y mets. Et puis je me remets à écrire ici, aussi, parce que ces derniers temps c’est un peu la dèche.

Pour un peu, j’aurais failli m’ennuyer, dites-donc.

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Prof, toujours, mais prof, comment ?

Cette période est celle des propositions, décidément. Cela fait plusieurs fois que je reçois des propositions pour candidater sur des postes en IUT, en INSPE, ailleurs encore. Moi qui ai changé de voie souvent (tout en restant prof, toujours), exploré pas mal de chemin de traverse, mais qui cette année, pour la première fois en plus de 25 ans, ai vacillé (prof, toujours ?), le mois d’avril est celui des décisions.

La première décision à prendre concerne d’éventuelles candidatures. J’ai réfléchi, discuté à la maison, et conclu définitivement (pour cette année) que je ne candidaterai à rien. Certaines propositions impliquent de quitter la classe, et ne compensent pas cette perte. D’autres impliquent de devoir comprendre de nouvelles maquettes, de recommencer à me déplacer beaucoup, d’intégrer des équipes qui n’ont pas très envie de me voir. Alors non. Je suis bien là où je suis et je vais en profiter, tranquillement.

La deuxième décision concerne les projets éditoriaux. Cette année, j’ai travaillé sur cinq projets, et c’est trop. L’année prochaine, je compte me limiter à deux. J’ai de ce fait déjà refusé deux nouvelles propositions. Alléchantes, mais déraisonnables. Cette année m’a montré que le déraisonnable, ce n’est vraiment pas raisonnable. Je bosse ma sérénité.

La troisième décision concerne les projets associatifs. Alors là, j’ai vraiment envie de continuer : les projets associatifs riment avec liberté et échanges avec des collègues fantastiques. Ca, ça me parle, ça me régénère, ça m’apprend. Mais pourtant, je vais arrêter ma participation à un ou deux d’entre eux. Je veux pouvoir me consacrer plus sereinement aux autres, et m’ancrer là où je me sens utile et compétente, ou potentiellement compétente. C’est le côté liberté, ce volet-là.

Tranquillité, sérénité, liberté. Pas mal. Luxueux, même. Il ne manque que de continuer de me développer professionnellement. Je compte sur ma multitude d’anges gardiens, et je me suis inscrite à une certification en lien avec le décrochage scolaire. Je pense aussi que je vais commencer de me construire un projet peut-être plus vaste, peut-être différent, pour me tourner vers des élèves en difficultés particulières. Cela concernera-t-il le handicap, le décrochage, l’allophonie, le milieu hospitalier, des milieux fermés, je ne sais pas. Je vais prendre mon temps, et aller au bout de mes aventures actuelles. C’est sans doute pour dans quelques années, ce que j’évoque dans ce paragraphe.

En tout cas, je termine d’abord tout bien comme il faut, et je profite. Ces deux dernières années ont secoué sévère. Je laisserais bien la pulpe redescendre, là. Et comme je ne pense pas que notre société cesse d’agiter frénétiquement la sienne, j’ai tout intérêt à soigner ma paix à moi.

Voilà. Je vais faire à dîner, tiens. On a fait de petits gâteaux au chocolat pour en faire une activité de CP, maintenant faut les goûter.