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Blokus trigon

Aujourd’hui, nous reprenons notre étude tout à fait scientifique d’essai de jeux :

C’est vraiment un jeu où on réfléchit. Comme hier nous avons joué au Blokus original, nous avons été plus stratégiques, même si je me suis fait piler mon bleu très vite (mais ma fille est sans pitié).

Les pièces sont formées de triangles alors qu’elles sont formées de carrés dans la version classique. Ça change pas mal de choses : c’est plus compliqué d’anticiper parce que leur forme est plus tarabiscotée et penser les rotations ou les retournements est moins aisé. Dans la version classique, Alice pouvait placer toutes les pièces « dans sa tête ». Mais là, non. De mon côté, je ne pouvais déjà pas dans la version classique mais là j’y suis allée carrément (hihi) par essais erreurs successifs.

mais nous aimons les deux!

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Cadre-moi ça !

Deuxième jeu testé de la journée : Cadre-moi ça. On est dans le domaine de la géométrie, avec des allers-retours entre manipulation et représentation. Evidemment, pour moi qui ai des difficultés de repérage, c’est compliqué, mais ça va, je m’en suis bien sortie au final. J’ai même dû gagner une manche sur 10… Car c’est un jeu de rapidité. Alors les empêchés dans mon genre ne partent pas favoris. Mais du moment que j’arrive à effectuer la tâche, je n’ai pas de frustration.

Le jeu contient des cadres (quatre couleurs, trois tailles, et des cartes. Les petits losanges noirs indiquent des niveaux plus avancés. Comme chaque carte est recto-verso, avec un côté plus facile et un côté plus difficile, on peut choisir. On pourrait même, à mon avis, proposer des niveaux différenciés. Les joueurs ne réaliseraient pas toutes et tous le même motif, mais pourquoi pas ? Ou alors on cale la carte sur un petit support pour la placer verticalement, avec les plus forts/vieux d’une côté, et les moins forts/jeunes de l’autre, et hop on peut jouer en famille en rééquilibrant pour les petits. En tout cas le matériel le permet, ce qui est très bien.

Le principe est très simple : on dévoile une carte et il faut réaliser ce qui est dessiné. Sur les niveaux plus faciles, c’est à plat. Ensuite on a des constructions vues du dessus mais avec des superpositions, et aux niveaux plus difficiles la ligne noire représente le sol et il faut se débrouiller pour obtenir la bonne construction en laissant la carte dans le sens dans lequel elle a été dévoilée. Le joueur le plus rapide remporte la carte, et on gagne lorsqu’on a accumulé 10 cartes.

Premier exemple : niveau facile. Avec ma fille, nous n’avons pas réalisé la même construction car nous n’avons pas estimé de la même façon la taille du carré central. En fait la bonne solution était celle d’en bas.

Deuxième exemple, avec superposition :

Troisième type de construction :

Je vais tester ce jeu avec mes élèves : il permet de passer d’une représentation à une autre, de déconstruire et construire des figures, de travailler le repérage dans le plan ou l’espace, mais aussi de verbaliser le repérage et de travailler l’estimation de longueur.

Là encore, jeu approuvé pour la classe et la maison !

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Atelier Pliox : c’est fait !

J’ai réfléchi ce matin à mon atelier Pliox, pour l’APMEP au Salon des jeux mathématiques à Paris fin mai. Il me reste à tester mes trois pliages auprès de ma fille, qui va sans doute m’aider à mieux formuler, puis auprès de mon mari pour valider de façon définitive. Ca roule, cette histoire, pour le moment. Et je m’amuse déjà drôlement bien à préparer, alors à Paris je crois que ça va être du bonheur !!!

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Vacances

Héééé oui, je fais partie de la zone qui est ce soir (ou demain, ça dépend où on enseigne) en vacances. Ah d’ailleurs, je vais éteindre le réveil, tiens.

Voilà.

Cette dernière journée a été particulièrement fatigante et super : une toute petite nuit pour cause de désagrément professionnel, une gros rhume pour cause de un-coup-y-fait-chaud-un-coup-y-fait-froid, cours de 8h à 17h. Mais une journée à clore ce qui était entamé, pour laisser une programmation bien toute propre, et puis de l’origami qui nous a rendus heureux : des élèves habituellement en retrait qui sautillent et tapent des mains, des silencieux qui vont aider leurs camarades, ma fille qui trouve sa place si simplement, des centaines de modules phizz alors que nous en espérions au moins 300… Et puis à 16h55, un « déjà ??? » collectif qui m’a fait dire aux élèves : « non mais là vous êtes en vacances, hein, en fait c’est chouette » et qui m’a aussi fait bien plaisir.

Alors au programme, d’abord soigner mon rhume et me reposer. Clore tout ce que je dois clore pour la fin de l’année, et puis profiter. C’est mon grand projet à moi que j’ai, profiter et davantage prendre mon temps. Et puis attendre sereinement de savoir si on veut bien de moi en Ulis…

Bonnes vacances à toutes et tous ceux qui le sont déjà /encore !

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Origami en Sixième : pourquoi, comment ?

Ma fille est venue animer une séance d’origami. C’était formidable. Pour le moment, l’ensemble de la séance n’a été déroulée qu’en sixième ; demain nous terminons avec une classe de quatrième et les cinquièmes s’y mettent. Voici mon bilan pour les élèves de sixième.

Les objectifs

Le but de tout cela, concrètement, c’est de fabriquer un objet mathématique en modules phizz, le pus grand possible, en collaboration entre 5 classes, dans ce style :

Mes objectifs a priori étaient de développer chez les élèves :

  • La capacité d’inhibition, pour écouter les consignes sans se lancer n’importe comment
  • L’acceptation et le traitement de l’erreur
  • La recherche de précision
  • La motricité fine
  • La perception de l’objet « plat » dans l’espace
  • La compréhension des codages
  • Le vocabulaire élémentaire de la géométrie : côté, médiatrice, bissectrice, médiane, diagonale, sommet.

De mon côté, j’avais comme objectif de mener une séance inclusive : avec ma fille, nous avions pensé les consignes pour qu’elles soient accessibles aux non lecteurs et aux élèves allophones. Pour le pliage, nous avions prévu des feuilles qui avaient été pliées et que nous avions dépliées, pour les hyperlaxes et les dyspraxiques.

Le plan de la séance

La séance a duré 1h20min :

  1. Introduction : on va faire de l’origami, mais ok, c’est chouette et vous êtes super contents, cependant si vous faites du bruit on n’y arrivera pas ;
  2. Exposition du plan de la séance : je montre ce à quoi nous voulons arriver, j’annonce que nous espérons entre 300 et 800 modules phizz, avec 5 classes impliquées, mais qu’il va falloir être super précis car pour être utilisables, les modules doivent être bien réalisés ;
  3. Je distribue la fiche notice, qui explique les codages, et je les explicite ;
  4. Je montre le poisson et j’explique que nous allons d’abord en réaliser un sur papier unicolore, avec la fiche de consigne associée et Alice qui montre pas à pas sous la visualiseuse. Une fois ceci fait, chaque élève refera un poisson en autonomie pour vérifier qu’il ou elle a bien compris les codage, les plis, la qualité attendue de ces plis, mais sur papier bicolore, pour se faire plaisir ;
  5. Ensuite, nous laissons aux élèves le temps de réaliser leurs poissons, et nous circulons pour les aider. Celles et ceux qui ont fini peuvent aller prendre une autre feuille unicolore et un des modèles « expert » pour plier d’autres objets ;
  6. A un moment donné, j’arrête tout le monde, et nous distribuons le modèle du module phizz, et nous plions le premier ensemble, avec Alice qui montre à la visualiseuse. Elle insiste bien sur le fait que si on se trompe de sens à un moment donné, le module ne sera pas emboîtable. De même, si les plis sont mous ou de travers, le module ne sera pas utilisable ;
  7. On laisse les élèves faire, des modules, puis d’autres modules et/ou des pliages experts ;
  8. En fin de séance, j’ai proposé que chacune et chacun emmène des petites feuilles pour continuer pendant les vacances et nous les ramener à la rentrée. Bon bin j’ai plus de petites feuilles.

Le bilan

Comment écrire le bonheur que j’ai ressenti pendant cette séance ?

Peut-être avec des exemples :

  • N, élève ukrainien qui ne parle pas français, qui souvent a du mal à se mettre dans la tâche (et je le comprends, mais je lutte), a été en activité comme jamais je ne l’avais vu. Il a terminé en me montrant « bissectrice » et « médiatrice », a réalisé de nombreux modules et a emporté des feuilles pour aller en faire avec les copains pendant les vacances : il avait réussi à aider d’autres élèves. Donc la forme des fiches explicatives, pour les élèves allophones, c’est ok. Mon autre élève ukrainien a réalisé 64 modules pendant la séance en classe…
  • L, élève hyperlaxe, a commencé avec sa feuille pré-pliée, a loupé son deuxième poisson à partir, selon son voeu, d’une feuille pas prépliée, puis a réussi son premier module phizz et à partir de là a enchaîné, allant voir ma fille en sautillant à chaque réalisation pour qu’elle valide. Il était si lumineux, c’était formidable. Il a exprimé explicitement sa fierté et j’ai vu ma fille elle aussi très fière d’elle, et émue par le bonheur de ce petit bonhomme pour qui l’école, c’est une bagarre permanente. Donc prévoir des appuis pour ensuite faire s’envoler, ça marche ;
  • A, G, G, I, C et pas mal d’autres ont été rapidement très. l’aise et se sont lancés dans le pliage d’autres objets. Evidemment la grenouille a eu son succès, mais des élèves ont réalisé la fleur ou l’oiseau tout seuls. Donc les fiches qu’a fabriquées ma fille sont fonctionnelles ;
  • L, G, A, M et d’autres ont demandé, dans la classe, bien fort : « qui est-ce que je peux venir aider ? » Ils sont extra, ces gamins. Mais quand même parfois je me dis que j’ai réussi quelque chose, qu’ensemble nous avons construit un lieu d’apprentissage positif ;
  • Les élèves ont réalisé 334 modules, en plus des poissons de de tas d’autres trucs; Ils sont partis avec beaucoup de papier : je dois aller en acheter de nouveau aujourd’hui, du coup.

En cerise sur le gâteau, il y a ma fille. Ma fille qui prend la parole devant toute une classe, qui vole de table en table pour aider, qui ressort en me disant comme elle aime ça, la médiation ludico-mathématique, comme elle se surprend elle-même à réaliser tout ceci. Je suis infiniment fière d’elle, aussi.

La suite

Demain, nous menons ces séances avec trois autres classes. Et à la rentrée avec la classe qui est partie en voyage cette semaine. Et ensuite il sera temps de monter les modules en une grande, grande merveille.

Les documents

Les fiches de consignes ont été réalisées par Alice, discutées ensemble, modifiées, testées avec notre famille venue déjeuner, et remodifiées éventuellement :

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Plier une feuille en trois

Ma fille m’a montré comment elle plie une feuille carrée en trois parties superposables en origami. Et elle m’a demandé pourquoi ça marche. Elle effectue juste trois pliages et le point que je montre avec mon index est au tiers du côté du carré.

C’est un petit exo de trigo sympa :

En fait, concrètement, ça marche. Mais c’est de l’à peu près. Ce n’est pas gênant : quand on est à une telle précision, c’est invisible au pliage.

Vous noterez que c’est Pâques… Ma fille m’a fait les ongles. 😋

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Pile à l’heure

Cet après-midi, j’ai retrouvé Christelle Fiéret et ses CE1 à Canteleu. Je ne les avais pas vu depuis un moment, et j’ai eu grand plaisir à travailler de nouveau dans cette classe. Je voulais tester la fin de ma séquence TicTac pour le mini projet, maxi maths de CE1 à paraître chez Hatier. C’était une riche idée, car j’ai dû faire des ajustements en direct, par rapport à mon plan de bataille.

Ce qui me tenait à coeur, ça tient la route : je voulais que les enfants comprennent que lire l’heure, c’est bien faire des maths, que 4h c’est 1h+1h+1h+1h. Il me semble très important d’aborder la lecture de l’heure comme quelque chose de plus mathématique que de la lecture, justement, et de la relier à la numération et au calcul. J’avais donc préparé des horloges que Christelle avait en magasin, et mes élèves de 5e avaient découpé très gentiment ce matin les parts qui représentent les heures, de deux couleurs pour bien voir ce qu’on fait en alternant leur placement.

Mais c’est compliqué : il faut comprendre que le point de départ porte le 12, qui est le plus grand nombre présent sur l’horloge. Et il faut comprendre dans quel sens on tourne, par convention, et j’ai dû lutter contre moi-même pour ne pas le définir comme le sens des aiguilles d’une montre…

Avant de commencer, nous avons retravaillé la table de 3 car je voulais que 3-6-9-12 soit super automatisé, pour les repérer sans souci sur le cadran. Ensuite nous avons fait des essais et constaté que l’affichage « 3 heures » forme un angle droit, découvert avec Albert. je suis contente, les élèves m’ont dit : « Ca fait un coin-pic ! », et aussitôt « en vrai ça s’appelle un angle droit ! » Nous avons pu faire le lien entre les angles et 3h et 9h, et parler d’alignement pour 6h et 12h. Le mot « alignement » est venu des élèves, là aussi j’étais contente.