Les hippopotames (semblables) de l’hypoténuse
Aaaah, On fait des maths frappe encore :
Et en plus c’est du Pythou, thème que je suis en train de terminer avec mes élèves de quatrième…

Aaaah, On fait des maths frappe encore :
Et en plus c’est du Pythou, thème que je suis en train de terminer avec mes élèves de quatrième…
J’ai déjà parlé ici de Sadeck Waff, artiste, danseur et chorégraphe dont les oeuvres sont bien mises en lumière depuis un moment. Il y a ici une bien belle vidéo :
Cela doit être très intéressant de voir Sadeck réaliser la finalisation d’un tel travail. Et y participer doit être assez fantastique aussi.
Elise Gravel (encore elle, quelle perle cette illustratrice-auteure !) m’a donné envie d’envoyer mes voeux à mes élèves. Alors hop, c’est fait. j’en ai fait quatre versions, car j’ai distingué filles et garçons, et les sixièmes :
Italo Bettiol, créateur de Chapi Chapo, est mort, mercredi 28 décembre.
Je suis une très grande fan de ChapiChapo, je me devais donc de lui rendre cet hommage…
Regardez ce que les copains de On fait des maths ont réalisé : ça fait du bien, merci !
La pub SFR m’avait bien déplu, forcément, et maintenant, ça va mieux ! C’est une très très chouette vidéo, bravo !
Préférence-jeu, c’est une super gamme de jeux, de maths ou de lettres. J’en parle ici, ou là, ou encore là ou ici. Or le jeu Celsius, de préférence-jeu, a été amélioré : une boîte cloche plus solide et plus grosse, la règle du jeu a l’intérieur sur 4 cartes, une répartition plus logique des cartes opérateurs. Côté jeux de lettres, JackMot qui viens remplacer Digramme et Trigramme (le coté vert des cartes permet de jouer à Digramme , et le rose à Trigramme). C’est pratique aussi, ça. J’ai hâte de voir tout cela !
Et le petit nouveau que je ne connais pas, c’est running-maths. Ca a l’air top : allez voir sur le site de préférence-jeu.
Peggy Sénéchal est venue nous présenter un dispositif qui accueille sept enfants à TSA. Le but est de favoriser l’inclusion scolaire en milieu ordinaire pour ces enfants. La prise en charge est autant pédagogique que thérapeutique. L’enseignante spécialisée travaille avec l’équipe médico-sociale, avec une guidance parentale tous les quinze jours. Les parents sont véritablement partenaires. C’est un travail d’organisation titanesque, une suite de petits pas l’un après l’autre, avec une grande incertitude quant à ce qu’on arrivera à atteindre comme objectifs. Il faut une très grande adaptabilité. Voilà encore un autre métier, et cette formation me permet d’en découvrir plusieurs en quelques jours ; autant de métiers qui m’attirent, que sans doute je ne peux pas exercer car je ne rentre pas dans la case adaptée. A moins que…
Peggy a décrit des problématiques qu’elle rencontre au quotidien : comment faire apprendre à un enfant à s’assoir quelques minutes par jour ? Comment lui apprendre à maintenir un temps bref le regard ? Comment l’apprendre à désigner quelque chose ? Comment favoriser la communication, avec des petits qui n’ont pas accès aux pictogrammes ni aux photos ? Comment gérer au mieux ces trois années, en préparant la suite de la scolarité et du développement de l’enfant ?
Peggy a donné des exemples de gestes professionnels pour faire progresser la flexibilité des enfants. Par exemple, elle organise de « perdre » des lettres dans une activité dans laquelle l’enfant a pour consigne de les mettre dans l’ordre alphabétique les unes à la suite de l’autre, pour l’habituer à l’inattendu. Elle a décrit une expérience dans laquelle un enfant avait lui-même modélisé cette perte : un jour, il a lui-même caché sous la table deux lettres et a reproduit le jeu, en verbalisant que ce n’est pas grave, le e est parti.
Avoir des isoloirs me paraît décidément une nécessité pour les enfants en TSA. Je vais m’équiper, d’autant que ma classe est HYPER décorée et colorée, ce qui n’est pas adapté aux enfants à TSA, mais est adapté aux HPI ou aux TDA, par exemple. Je pense acquérir quelques timersk avec la zone de temps qui diminue qui est en rouge, pour être bien visible. Je vais aussi me fabriquer des frises d’activités pour indiquer la programmation de la séance, ou des tableaux de choix.
Peggy a expliqué comment reformuler une consigne de sorte que ce soit la même, mais sur un mode différent pour l’enfant. Dire à un enfant en TSA « tu mets ton manteau s’il te plaît ? » a une valeur différente de « tu mets ton manteau, maintenant. » Les picto sont aussi des appuis, en veillant à ce qu’ils soient les plus simples possible, sans couleurs, car les personnes TSA sont souvent très visuelles et dans le détail. Les consignes affirmatives sont préférables, et les consignes négatives à éviter : au lieu de « ne cours pas », dire plutôt « tu marches », et quand on veut faire arrêter un comportement inadapté, en proposer le plus systématiquement possible un bon. Et puis bien sûr il est important de veiller à la surcharge cognitive et apprendre même aux plus grands de demander une pause lorsqu’ils n’en peuvent plus, ne sont plus disponibles et ont besoin de se « recharger ».
Peggy Sénéchal a exposé un quotidien professionnel très loin du mien. Et elle m’a captivée. Depuis trois jours maintenant je rencontre des personnes extraordinaires, incroyables. Des professionnel(le)s qui déploient une énergie fantastique au service d’enfants en difficulté, qu’ils et elles essaient d’amener le plus haut et le plus loin possible. Ces personnes oeuvrent à l’inclusion, pour de vrai. Ils et elles font cela avec une adaptabilité, une intelligence, une capacité à objectiver que j’admire. Ca fait un paquet de belles rencontres, croyez-moi.
La question, là tout de suite, c’est pour moi celle-ci : comment est-ce que je fais pour revenir dans mon collège comme ça, juste ? J’y suis heureuse, mais je le sens, autre chose m’appelle, viscéralement. Ma place ne serait-elle pas ailleurs ?
…me dit M., élève dans ma classe de sixième, également élève du dispositif Ulis, absolument non lecteur, forcément vite fatigable, mais si lumineux, volontaire et intelligent. Il poursuit : « c’est une tortue symmétrinja. Tu vois, là et là c’est symétrique, et bon les épées pas trop, mais la feuille elle était trop petite. Mais heu tu vois j’ai fait comme t’as dit, j’ai fait hyper attention par rapport à l’axe et tout. T’aimes quand même ? »
Oui ! 😍
Qu’est-ce qu’il est fort, ce bonhomme : sans rien être dans la capacité de lire, il réalise tant de choses, en comprend et en retient à la pelle ! Je ne sais comprends pas comment il fait.
… Parce que j’ai un truc très important à faire, moi :
Que je suis contente !!!
J’ai reçu d’une collègue avec qui je travaille sur mes ouvrages une photo d’une tapisserie exposée au musée de Cluny : elle est intitulée L’arithmétique. Voilà une version bien différente de celle du duo Colette-Ravel ! Cette tapisserie date du 16e siècle et s’inscrit dans une série sur les « arts libéraux », les disciplines du savoir au Moyen-Âge. Et c’est une femme qui personnifie l’arithmétique et enseigne à des hommes, tiens tiens ! Au bas de la tapisserie, il est écrit quelque chose du type « Cela montre que l’art des nombres peut avoir du pouvoir. J’explique par le nombre la proportion des choses ».
J’aurais pu aller voir par moi-même cette tapisserie ce weekend, lors du bureau de l’APMEP, si je n’étais pas clouée sous la couette par un crobe tout entier… Ce sera pour la prochaine fois donc !
Merci Céline !