Activité rigolote·APMEP·C'est bien pratique·Club maths·Culture mathématique·En classe·Expo de maths·Je suis fan·Jouer·Manipuler·Maths par les jeux·Maths pour tous·Mes projets·Tous ensemble !

Lixso

Voici un premier jeu ramené du salon culture et jeux mathématiques : Lixso. C’est un jeu collaboratif, ou bien à un joueur, avec aussi des règles à deux ou quatre joueurs.

J’ai repéré Lixso grâce aux collègues du groupe Jeux de l’APMEP, qui ont l’oeil aiguisé pour dénicher des pépites. Et quand je suis arrivée sur le stand, j’ai constaté qu’il était très attractif pour les jeunes, groupés autour des plateaux, à jouer tous ensemble en débattant et en argumentant tel ou tel choix. J’en ai ramené un pour moi et un pour mon mari : en Ulis je pense que c’est très adapté aussi.

Le principe est simple :

  • Il faut paver le plateau avec les pièces en angle droit ;
  • Lorsqu’une couleur est indiquée, avec le symbole correspondant, c’est qu’il faut placer là la pièce de cette couleur ;
  • Lorsque le fond de la case est uni, on pose ce qu’on veut (mais il n’y a qu’un choix, en fait) ;
  • Une pièce ne doit pas toucher une pièce de même couleur, que ce soit par un côté ou par un sommet.

Voilà, vous savez tout. Voici un début et une fin de partie avec mon amie Christelle hier dans le train :

Le jeu est simple, rapide à expliquer, aisément manipulable, et amène à exercer sa logique, par déduction, par élimination, par disjonction. Il y a un travail sur les dispositions de pièces à mener, par rotation, pour bien percevoir toutes les possibilités sans répétition, et j’ai vu avec plusieurs joueurs que c’est un objectif consistant. Les 6 niveaux de difficulté permettent de s’adapter. De mon côté, je compte l’utiliser en classe en projetant, pour faire réfléchir les élèves aux stratégies.

A l'attaque !·Activité rigolote·Allez les jeunes !·Au collège·BRAVO!!!·C'est bien pratique·Chez les élèves·Chez les collègues·Compétences·Culture mathématique·En classe·Enseignement·Evénement·Expo de maths·Informatique·Je suis fan·Maths par les jeux·Maths pour tous·Numérique·Partager les maths·Programmation

Castor et Algorea, duo gagnant pour mes élèves et moi

Ce matin, mes dernières classes ont passé l’Algorea 3. Le concours CastorAlgorea, c’est vraiment extra : en quatre manches, les élèves travaillent la programmation et progressent très, très vite. Comme en plus je les entraîne aux départ, c’est 5 séances en tout que nous aurons passées sur ces concours, et à partir de là en programmation tout est possible. Pour vous donner une idée, voici des scripts réalisés par des élèves de 6e et de 5e, en cette fin d’année :

Des boucles imbriquées, des fonctions, des variables, des opérateurs : objectif dépassé, c’est bien ! Et le tout dans la bonne humeur. Certains élèves font des liens avec des outils technologiques, en imaginant comment ils se programment. Je suis absolument fan : pour les élèves c’est sympa, motivant et éducatif. Pour moi, c’est un moyen très efficace d’enseigner la programmation.

Actualité·APMEP·Chez les chercheurs·En classe·Enseignement·Evaluer·Evénement·Formation·Tous ensemble !

Conférence de consensus du CNESCO : thème 1 –  Etat des lieux, Stéphane Bénit

Nous terminons la matinée sur la question de l’évaluation pour les apprentissages et j’ai drôlement faim, mais je vais me concentrer avant de faire à manger.

L’expérience des élèves est déterminée par les différentes modalités évaluatives qu’ils vivent en classe. Ces situations évaluatives permettent aux parents de suivre la scolarité des enfants, mais aussi de vérifier qu’ils apportent une aide pertinente aux enfants.

Il y a une intériorisation assez rapide des attentes des résultats par les adultes, avec l’impératif de réussite scolaire, l’incitation parentale d’avoir de bons résultats pour « être digne de ses parents, susciter leur affection et leur fierté ». Cette incitation arrive tôt dans la scolarité.

La réussite scolaire apparaît dans certaine familles comme une alchimie extrêmement complexe. Tous les parents font travailler les enfants, mais avec des modalités très différentes. C’est plutôt la mère qui effectue ce travail : les mères sont davantage détentrice d’un capital culturel. Les parents essaient de permettre aux enfants de décoder les attentes professorales en s’appuyant sur leur expérience scolaire.

Le passé scolaire douloureux disqualifie certains parents pour suivre les devoirs, surtout à partir du collège, lorsqu’on sort des travaux de mémorisation. Parfois même les parents choisissent de ne plus parler de l’école, de l’évaluation, et chercher uniquement le bien-être de l’enfant.

Certaines familles imposent des seuils, de notes ou de compétences. Quand bien même l’enseignant donne des feed-backs, on ne sait pas comment c’est interprété à la maison :

La question de l’interprétation des mots de l’enseignant par les famille est vraiment importante :

La conclusion de Stéphane Bénit :

A l'attaque !·Allez les jeunes !·Chez les chercheurs·Décrochage·En classe

L’ennui en classe

Sur Etre prof, Geoffrey Boulard, professeur de sciences humaines & sociales et psychopédagogue clinicien spécialisé dans les apprentissages en milieu scolaire, a écrit un article sur l’ennui à l’école.

Selon Geoffrey Boulard, l’ennui que manifestent certains élèves « peu impliqués »est un système de défense destiné à protéger la confiance et l’estime d’eux-mêmes. L’ennui provient de la confrontation à des tâches trop faciles, ou au faut que l’élève ne sait pas comment faite mais n’ose pas le dire, ce qui est, selon Thérèse Bouffard, professeure au département de psychologie de l’université du Québec à Montréal, l’illusion d’incompétence scolaire, qui fait se sentir impuissant et démotive.

La motivation est un phénomène dynamique qui tire sa source dans des perceptions que l’élève a de lui-même et de son environnement, et qui a pour conséquence qu’il choisit de s’engager à accomplir l’activité pédagogique qu’on lui propose et de persévérer dans son accomplissement, et ce, dans le but d’apprendre.

Rolland Viau

Geoffrey Boulard rappelle tout d’abord que montrer aux élèves qu’on a confiance en leurs capacités est la base : forcément, si on leur renvoie une image dépréciée, il va être difficile pour eux de trouver les ressources pour surmonter le regard de celui qui demeure à leurs yeux expert. Il conseille aussi de développer le travail sur l’erreur et d’expliciter les attendus en matière de comportement face au travail. Geoffrey Boulard propose aussi, pour aider un élève qui s’ennuie, de réaliser avec elle ou lui une « pause métacognitive », pour verbaliser son état présent. Le but est d’amener l’élève à réaliser qu’il y a des stratégies qu’il n’a pas mises en place et qui pourraient l’aider.

C’est un thème très intéressant, l’ennui : moi-même je me suis beaucoup ennuyée en classe et dans ma vie d’adulte de nombreux contextes me placent dans une situation d’ennui, si je ne réagis pas. Mais en effet tout est là : réagir, trouver des moyens, des méthodes, des gestes qui suscitent de l’intérêt en soi. J’y suis bien arrivée à l’école, tout au long de ma scolarité. J’ai développé un grand univers intérieur et tout est source d’intérêt, à force, pour moi, même si c’est souvent associé à une grande fantaisie, la plupart du temps tue, sans quoi les personnes autour de moi vont me prendre pour une gentille illuminée. Cependant, même tue, cette fantaisie m’apporte, car elle est comme de l’énergie, des idées, des intuitions dirigées vers des tas de projets. Lorsque j’ouvre les vannes et que je raconte à mon mari tout ce qui me vient en tête en tout cas, il me dit que dans sa tête à lui, ce n’est pas comme ça. D’un autre côté, avoir développé ce comportement est très fatigant, car ma pensée m’échappe et part dans tous les sens sans jamais s’arrêter, ou presque : jardiner, bricoler l’apaise, mais pas grand chose d’autre.

Le souci, pour beaucoup d’élèves, est qu’il est difficile de leur faire accepter qu’il existe des solutions, des « trucs », mais que cela dépend d’eux et d’elles : ce n’est pas magique, cela demande une volonté individuelle qui elle-même relève d’un projet (se conformer à la norme scolaire, réussir à l’école, apprendre, n’embêter personne par exemple). Il faut déjà que l’élève soit réceptif à cette idée pour que l’on puisse accompagner l’élève. Un élève m’a récemment dit que sa vie n’était pas assez intéressante. Pourtant, en discutant avec lui, j’y ai vu de nombreux axes passionnants. Mais manifestement je ne l’ai pas convaincu en lui expliquant cela.

Allez les jeunes !·Au collège·Cycle 4·En classe·Evaluer·Faut que je fasse mieux

Avant-dernière évaluation en quatrième

Mardi, j’évalue mes élèves de quatrième pour la presque-dernière fois. Et pour l’occasion, pas de sujets multiples : les exercices sont pour la plupart des exercices techniques, procéduraux. En revanche, pour sécuriser tout le monde, aider les élèves qui en ont besoin et être certaine de ne pas m’ennuyer pendant l’évaluation, j’ai prévu des coups de pouce à la demande. Je vais afficher au tableau au départ les thèmes des exercices pour que les élèves fassent des choix stratégiques qui les favorisent, et j’indique aussi sur quels exercices je donnerai ces coups de pouce, et donc également sur lesquels je n’en donnerai pas.

J’espère que cette évaluation sera satisfaisante… Je pense, au vu de la participation en classe, mais j’ai toujours une petite tension moi aussi.

Actualité·Au collège·Chez les élèves·En classe·Je suis fan·Merci !·Question d'élèves·Si si c'est drôle

On fait la fête ?

Madame, on fera une fête à la fin de l’année ?

Ouhla tu sais, ce n’est pas trop mon truc, les fêtes au boulot.

Ah.

Pourquoi on ferait une fête ?

Pour vous dire au revoir, parce que vous partez du collège.

Oh, c’est gentil. Mais je ne suis pas sûre du tout de quitter le collège.

Ah ? Bin dans ce cas-là on ferait une fête parce que vous restez !

A l'attaque !·A quoi ça sert les maths ?·Activité rigolote·Actualité·Allez les jeunes !·école·Culture mathématique·cycle 2·En classe·Enseignement·Expo de maths·Lire·Maths pour tous·Merci les copains·Mots de maths·Partager les maths·Représenter·Tous ensemble !

Il était une forme, le test

Aujourd’hui je suis allée dans la classe de mon amie Christelle pour tester pour la première fois ma séance Il était une forme. Cette séance, je l’ai finalisée pour le salon jeux et culture mathématique qui a lieu fin mai, plutôt à destination d’élèves d’école de cycle 3. Christelle a des CE1, mais je me suis dit que cela me permettrait de voir si le principe fonctionne avec des plus jeunes. Et ça a fonctionné. Il a fallu aider certains enfants à faire des choix et à formuler leurs idées, mais d’autres sont partis tout seuls. Nous n’avons pas abordé le programme de construction car nous avions moins d’une heure et que c’est vraiment compliqué pour des enfants de cet âge, mais la majorité des élèves de la classe a su décrire ses sous-figures et sa figure globale avec une grande précision, en verbalisant ses choix et des sentiments.

J’ai assez bien géré la lecture de l’album, un peu périlleuse : je ne veux pas dénaturer l’histoire mais je ne peux pas tout lire faute de temps. C’était un de mes soucis, et c’est bon. L’autre souci était de réussir à ce que les enfants expriment leurs idées par la géométrie, et c’est atteint aussi.

Bien.

Ca c’est fait.

A l'attaque !·A quoi ça sert les maths ?·Activité rigolote·école·Compétences·Cycle 3·Didactique·En classe·Enseignement·Maths pour tous·Représenter·Tous ensemble !

Une trace de synthèse en résolution de problème

Pour les besoins d’un parcours de formation, j’ai eu le bonheur d’aller dans la classe d’Aline Mollien, dans ma circo, en CM2, pour tester un problème Dudu et montrer en actes par quels leviers on peut amener les élèves à produire des traces écrites exploitables, pour ensuite construire une séance de synthèse et une trace d’institutionnalisation. J’en ai profité pour analyser la séance, ce qui a été un exercice en même temps formidablement motivant intellectuellement et très riche. Il faut dire qu’Aline, en terme de gestes pro, c’est le top du top du dessus du panier, alors c’était du velours…

En tout cas, la voici terminée, pour Aline et ses élèves, cette séquence. Pour moi pas tout à fait, contraintes éditoriales obligent… Mais travailler ensemble (PE, PLC, formateurs, IEN, chercheur) nous a vraiment permis d’élaborer un contenu qui me plaît, robuste, exigeant, accessible. Je suis très très contente, et voilà une nouvelle tâche accomplie. J’aime bien barrer des trucs sur mes listes…

Pour fêter ça, voici la trace écrite de synthèse :

Evidemment, c’est une trace de synthèse « personnalisée » dans le sens où elle s’adresse aux élèves de cette classe précisément. Elle reprend l’erreur majoritaire et fait référence pour l’expliciter à ce qui a été animé (au collège, dans ma classe) pour le moment de correction, d’institutionnalisation, avec l’exemple du sel, dont nous avons beaucoup parlé avec les élèves. Elle explicite les trois méthodes pertinentes proposées par des groupes d’élèves, en les modélisant. Elle intègre des extraits de traces élèves pour ancrer cet affichage dans la pratique de la classe, la culture commune aux élèves et à Aline, façon Boimare. Et elle laisse apparente une faute d’orthographe, et ce n’est pas grave : cela fera partie de ce qui est précisé, en présentant l’affiche, et voilà.

Sur cette affiche, on retrouve aussi des traces des six compétences institutionnelles :

  • Chercher : les références à la consigne et à la question centrale, mais aussi les traces de recherche des élèves eux-mêmes ;
  • Représenter : avec les différentes écritures de nombres ;
  • Calculer : on utilise des nombres en écriture décimale, des pourcentages, des fractions. On recourt à des tableaux pour organiser les données ;
  • Raisonner : par le travail sur l’erreur, en particulier ;
  • Communiquer : bin c’est un affichage… Et il renvoie à ce qui s’est dit, montré, vécu en classe ;
  • Modéliser : le modèle, c’est la proportionnalité, et ce modèle, même s’il est impossible avant le classe de 3e de le définir rigoureusement, est décrit par des exemples et un contre-exemple.

Voilà. C’est pour ces raisons que j’ai élaboré cet affichage. Ce n’est pas un exemple exemplaire, c’est juste mon affichage, bien sûr.