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Le concours René Merckhoffer

C’est aujourd’hui ! Pour cause de grève ou de vilains microbes quelques élèves manquent à l’appel, mais ce sont 41 élèves de quatrième, tout de même, cette année, qui participent seuls ou en groupe. Et il y a 19 filles… Depuis une heure ça bosse dur, dans une ambiance assez incroyablement concentrée. Evidemment les élèves en individuel sont silencieux, mais même les élèves en groupe communiquent aussi efficacement que tranquillement. Ils sont motivés, organisés, à l’écoute, et cela fait vraiment du bien, de voir que de nombreux élèves ont envie d’aller plus loin, d’en faire plus, d’essayer. Je profite… 🙂

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Fourmis et ratio

Le weekend dernier, mon fils m’a appris que le ratio hommes : fourmis est 1 : 2,5×106. Ca m’a plu, cette info, parce qu’elle utilise le ratio et en même temps la notation scientifique. Et puis ça parle de trucs concrets. Comme aujourd’hui j’avais mes élèves de quatrième avant le concours Merckhoffer, je me suis dit allez, on va faire des choses rigolotes pour qu’ils ne s’épuisent pas et gardent de l’énergie. Alors zou, j’ai écrit au tableau ce ratio et demandé ce qu’il signifie. Nous avons bien débattu, de ratio, d’unités, d’écriture scientifique, et puis nous avons posé la leçon. Les élèves se souvenaient bien du ratio, que nous avions étudié en cinquième, ce qui a aidé. Je crois que c’est la première fois que je trouve le ratio vraiment rigolo, en fait.

Ca a bien marché, et c’est plus sympa sur un tel exemple.

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Education financière

Ce matin (et cet après-midi avec mon autre classe de quatrième), deux intervenantes de la Banque de France viennent parler éducation financière à mes élèves. Ils savent déjà tout un tas de choses, c’est assez surprenant. Quand on leur parle impôts, ils répondent charges sociales et TVA, spontanément, par exemple. Et ils ont plein de questions, c’est chouette.

Après une présentation assez idyllique de la Banque de France, qui est vraiment tout à fait merveilleuse, les intervenantes ont parlé budget : qu’est-ce qu’un budget, comment le compose-t-on, etc. J’en retiens que je suis bien mauvaise élève avec mon tout petit peu d’épargne… En même temps je comprends qu’un objectif important est d’éviter le sur-endettement des futurs adultes que sont mes élèves.

En deuxième heure, les intervenantes ont proposé un jeu aux élèves : « Mes questions d’argent ».

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Bingo auf deutsch

Ce midi, au club Mathe auf Deutsch, nous avons joué au bingo. Cela a beaucoup plu aux élèves et nous avons révisé pas mal de vocabulaire : je leur donnais un nombre, un calcul ou des caractéristiques arithmétiques, et ils devaient cocher les cases de leur grille lorsqu’ils avaient des nombres-réponses. Cela m’a permis de réactiver :

  • La numération de 1 à 79
  • La parité : gerade, ungerade
  • La divisibilité : eine Zahl durch … teilbar, par exemple
  • Les nombres premiers : eine Primzahl
  • Supérieur, inférieur

C’était efficace, on a mangé un peu de chocolats pour fêter ça, et nous nous sommes bien amusés. Les élèves auraient bien aimé jouer encore en maths en français, l’après-midi (ceux-là m’ont eue trois heures dans la journée, tout de même), mais j’avais d’autres projets.

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Notation scientifique et numération

Cette année, la notation scientifique a pris une place toute particulière dans ma progression. Je l’envisageais plutôt comme une notion anecdotique, utile aux calculs mais surtout nécessaire pour d’autres champs scientifiques, de l’astronomie à la biologie en passant par l’économie ou l’informatique. Sans doute est-ce dû aux difficultés que j’ai rencontrées en tant qu’élève, sur la notation scientifique : on l’avait entraînée d’un point de vue technique, à déclamer la virgule (hé oui) a gauche ou à droite (je ne suis pas latéralisée) et je n’y comprenais pas grand chose. J’ai donc réagi d’une façon assez primaire : la notation scientifique, ce n’est pas très important (comprenez : puisque je n’y arrive pas bien).

Mais en fait travailler la notation scientifique est une formidable occasion de revenir sur la numération en lien avec le calcul. Je vois le même parallèle qu’avec l’exo connu pour les tout petits que Rémi Brissiaud m’a enseigné : je demande a un enfant 6 voitures. L’enfant me ramène six voitures en énonçant sa comptine numérique. Je lui dis « Ah zut, j’en voulais 7 », et si l’enfant range tout pour recommencer sa comptine jusqu’au 7, il ne sait pas vraiment compter. S’il me dit « je t’en donne une de plus », il sait. Avec la notation scientifique, j’ai transféré le même type de questionnement : « ça fait combien 106 ? » ; « Un million ». « Ok. Et ça fait combien 107 ? » Et là, je fais la différence entre les élèves qui écrivent les 0 ou en indiquent les effectifs sur leurs doigts, et celles et ceux qui ont compris tout de suite que c’est 10 fois plus.

Et à force de travailler tout cela, de décomposer, de recomposer, de donner du sens, les élèves ont trouvé tout seuls ce que donne la notation scientifique avec exposants négatifs : ils ont compris de façon autonome qu’on divise et sont passés aux décimaux comme des petites fleurs.

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Les équations en main

Cela fait un moment que j’ai promis de décrire le dispositif de mon collègue, Gani Mohamed, que nous coanimons avec sa classe : il a 4h hebdomadaires avec une de ses classes et j’ai les heures quinzaine de groupe. Il vient coenseigner avec moi avec le premier groupe, et ensuite je reproduis sur le deuxième. Le thème, filé depuis le milieu du premier trimestre : la résolution d’équations.

Gani s’est appuyé sur un dispositif existant, à partir d’un article dont j’ai oublié la référence. Il article trois niveaux successifs.

Premier niveau : des constantes positives et des inconnues

Les pions bleus représentent chacun l’inconnue. Ls dés symbolisent le nombre d’unités (côté constates) ajouté. La balance ou la règle évoquent l’équilibre, matérialisent l’égalité.Tout de suite, cela a bien fonctionné. Mais j’avais un souci, de mon côté : utiliser le même dé pour représenter des nombres d’unités différents me gêne, associé au principe de la balance. Peut-être avec des dés tous sur la face 1 nous éviterons certains obstacles. Alors pour ma part j’ai remplacé les dés par des cubes de numération, qui en plus présentent l’avantage d’être clipsables et déclipsables, ce qui est particulièrement pratique lorsqu’il fait diviser : on peut facilement représenter la correspondance entre 1 seul pion et un certain nombre d’unités constantes.

A ce niveau, on induit bien l’effet des opérations sur chaque membre de l’égalité, la nécessité d’opérer les mêmes dans chaque membre, et le calcul mental est facilité. Je me suis approprié le dispositif pour mes classes, du coup, mais en associant tout de suite la représentation puis la modélisation. Gani, lui, a préféré continuer la manipulation et n’introduire la représentation avec les calculs qu’au troisième niveau. En revanche il a beaucoup plus insisté que moi sur la vérification, ce en quoi il a sans doute raison.

Deuxième niveau : des inconnu et l’opposé de l’inconnue

Les pions bleus, c’est x. Voici les pions blancs, qui représentent -x. Sur ses fiches à compléter, Gani les note « * ». Là encore, j’ai gardé ses idées, en nommant explicitement -x au lieu de « * » et en précisant bien qu’on quitte l’idée de la balance. Parce qu’ajouter un pions pour exprimer qu’on retire éventuellement quelque chose, c’est délicat. Mais à ce niveau, les élèves ont déjà bien modélisé et cela n’a pas posé de souci. Toutefois, j’ai vraiment expliqué aux élèves pourquoi je procédais ainsi et quelles limites je voyais, pour éviter de mauvaises représentations. La discussion qui s’est engagée entre nous a été très intéressante : les élèves ont compris quelles questions je me pose, et pourquoi. Je pense que cela les a aidé à éviter certaines confusions, en fait. Vive l’explicite !

Cette étape est essentielle pour comprendre que x+(-x)=0 et permet des tas de simplifications. Je n’avais pas compris comme elle est importante au départ. La suite m’a montré comme ce principe de manipulation est pertinente et efficace.

Tout est possible, car tout est relatif !

Nous voilà dans les négatifs pour les contantes. Cela met un peu de couleurs… Et ça marche bien ! Pour ma part ces manipulations n’ont été que projetées à la visualiseuse, réalisées par des élèves ou en « dictée à l’adulte ». Comme j’avais déjà modélisé plus tôt, ç’aurait été un peu artificiel je crois. C’est simplement dû à la progression différente que j’ai choisie. Mais pour des élèves qui ont besoin de voir, de manipuler, qui sont en difficulté ou ne parlent pas français, cela m’a vraiment permis de lever des blocages.

Le dispositif de manipulation n’est pas fluide dans tous les cas : pour représenter « x-2(-x+3) », il faut poser du matériel en plus pour en enlever avant de commencer, et là ça devient vraiment compliqué. Mais je reste convaincue pour l’introduction : c’est plus simple et pratique, et plus efficace, que ce que je faisais auparavant.

Au final, Gani m’a permis de reconsidérer ma façon d’introduire les résolutions d’équations ; et la sienne a très bien fonctionné. Je suis juste trop impatiente de modélisation pour suivre ses pas, mais ses élèves sont très performants avec le matériel. Et j’adore ces échanges, qui me font avancer, et sont toujours tranquilles et constructifs. Que du bonheur.

Et la suite ?

Hé bien j’aimerais tester avec les Ulis de mon mari, en attendant de tester avec mes Ulis à moi l’année prochaine… J’ai vraiment envie de voir ce que cela permet, jusqu’où je pourrai aller. Mais avant, il faut que je lui en parle et qu’il soit d’accord pour aller aussi loin dans des compétences de cycle 4…

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Les équations en quatrième

Avec ce que j’ai accumulé d’expérience, d’expérimentations, de ratés et de réussites depuis pratiquement 30 ans, et en adjoignant à cela le dispositif de mon collègue Gani Mohamed, avec ses pions, revisité en fonction de mes priorités (je remplace les dés par des cubes de numération, je passe à l’abstraction plus rapidement et zappant pas mal des étapes qu’il prend soin de consolider), je trouve que cette année j’ai vraiment bien enseigné les équations.

Voilà.

C’était mon moment d’autosatisfaction.

Ce qui est core plus chouette, c’est que ce moment n’aurait pas existé sans Gani, parce que c’est son dispositif, nos heures de co-enseignement et les discussions qui vont avec qui m’ont permis d’arriver à cela.

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De l’arithmétique !

Ce matin, en quatrième, retour sur la division euclidienne, les critères de divisibilité, les nombres premiers et la décomposition en facteurs premiers. Pour automatiser tout ça et faire faire plein d’exercices d’entraînement sans lasser mon public, il y a le boulot des copains : Arithmetica puis Maths mentales. Quels beaux outils, qui rendent notre enseignement plus simple, et, surtout, plus efficace !

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Allez les filles (et les garçons aussi) !

Ce matin, j’ai fait le point des résultats de l’Alkindi 1. Je n’ai pas encore les résultats du deuxième tour, qui est encore en route.

Sur les deux premiers binômes et les trois premiers individuels de mes classes de quatrième, soit 14 élèves, j’ai 7 filles et 7 garçons. Je suis très contente de cet équilibre.

Bon en plus, je suis tout à fait honorée : le binôme n°1 du concours en entier est dans une de mes classes… Ca sent la final, ça, ouhalala !!!

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Félix Dhjan

Sylvain m’a envoyé cette vidéo, qui malheureusement est bloquée à l’intégration, mais que vous pouvez aller visionner sur Youtube. Le propos de Félix Dhjan est le suivant :

En fait à l’école ils t’apprennent des trucs qui ne marchent qu’à l’école. Exemple dans la vie : admettons tu n’as pas de bananes. Sur ce stock de bananes que tu n’as pas, on t’en retire deux et on les multiplie par deux autres bananes qui n’existent pas. Et ça, ça fait quatre bananes ! Les maths c’est de la magie en fait !

Source

C’est un super bon exemple d’abstraction, que choisit là Félix Dhjan. Expliquer la règle des signes, c’est l’enfer. Cette année, j’ai réussi, je crois, à l’aborder de façon constructive mentalement pour une majorité d’élèves. J’ai écrit ici à ce sujet. Mais en effet, représenter concrètement la règle des signes dans le cas négatif x négatif n’est pas possible de façon pertinente, à mon sens. Ni les maximes à la noix avec les amis des ennemis de je ne sais qui, ni les histoires de découvert ne vont aider. On pouvait encore expliquer pourquoi soustraire un négatif revient à additionner, en jouant et en remarquant qu’ôter un jeton de valeur négative ajoute des points, mais la multiplication de négatifs est encore à un autre niveau. C’est bien pour cette raison que c’est un chouette support pour assumer d’entrer dans l’abstraction et modéliser autrement, en mathématisant uniquement. Ca rend la compréhension délicate, mais c’est aussi un appui pour permettre aux élève d’avancer mentalement dans leur construction des nombres et des relations opératoires.

Félix Dhjan a donc raison de s’insurger et de poser la question de la compréhension de la règle des signes. C’est tellement mieux que d’accepter une recette sans comprendre ! Là où il se trompe, c’est quand il en conclut que les maths n’enseignent que des savoirs d’école : c’est le contraire, l’école n’enseigne que des savoirs qui ont émergé hors école. La règle des signes a des applications très très variées, et ce n’est pas parce qu’on ne peut pas la représenter concrètement ou l’appliquer à des bananes qu’elle n’existe pas. Et puis les mathématiques ne sont pas que scolaires. Par ailleurs, comprendre par une démonstration la règle des signes permet de comprendre un type de démonstration, la force d’arguments logiques bien articulés, et fait envisager le nombre de façon plus complète, plus riche, plus solide. Tout le monde n’utilisera pas consciemment au quotidien la règle des signes, mais ça on s’en fiche : l’important est d’apprendre à mieux réfléchir et penser.

N’empêche, c’est un super exemple, un de ceux qui m’auront résisté pendant bien longtemps pour enseigner.