La note juste
Là, cet après-midi, je suis en formation sur l’évaluation. Et Nathalie Sayac cite Vial, ce qui fait beaucoup de bonheurs à la fois :

C’est amusant, car justement nous discutons beaucoup avec des collègues sur ce thème ces jours-ci.
Là, cet après-midi, je suis en formation sur l’évaluation. Et Nathalie Sayac cite Vial, ce qui fait beaucoup de bonheurs à la fois :
C’est amusant, car justement nous discutons beaucoup avec des collègues sur ce thème ces jours-ci.
A Rouen, la librairie l’Armitière organise ce soir la Nuit de l’éducation.
Alors mon mari et moi, bin nous y sommes. La première table ronde, sur l’enseignement aux enfants neuroatypiques va commencer.
Pour les Cahiers Pédagogiques, j’ai lu et recensé cet ouvrage de Christophe Marsollier :
J’attendrai que ma recension soit publiée sur les Cahiers avant de la proposer ici. Mais si vous voulez lire un livre utile, clair, pas du tout du tout bisounours mais à juste titre, et qui propose des solutions concrètes, lisez-le. Bon, en même temps c’est du Christophe Marsollier, et jamais encore je n’ai été déçue par ses écrits ou ses conférences. Son ouvrage est hyper argumenté et étayé de sources scientifiques.
Je crois que ce qui m’a plu le plus, c’est la réhabilitation naturelle du mot « bienveillance », galvaudé, décrié, déformé en particulier sur les réseaux sociaux. Oui, la bienveillance est un concept, ce n’est pas creux, c’est élémentaire et nécessaire. Personne n’a dit que la bienveillance c’était de la démagogie. Et surtout pas Christophe Marsollier.
S’agissant des élèves, le comportement des adultes, notamment des enseignants, peut (…) jouer un rôle déterminant vis-à-vis de leur bien-être et de leur réussite.
(…)
Encore aujourd’hui, une majorité de parents et d’enseignants ne mesurent pas la souffrance psychologique ressentie souvent en silence par les enfants, ni les dégâts à moyen et long termes et les comportements symptomatiques provoqués par la VEO qu’ils subissent : instabilité émotionnelle, troubles de la personnalité, agressivité, perte d’estime de soi, timidité, repli sur soi, incompréhension, démotivation, difficulté de concentration, troubles du sommeil, absences scolaires, troubles du comportement alimentaire, décrochage scolaire, tentative de suicide, addictions diverses (tabac, alcool, drogues), etc. La VEO affecte l’estime de soi et la construction du sentiment d’identité de l’enfant. Elle entrave le développement des capacités d’empathie, de penser par soi-même et d’autonomie. Elle limite l’enfant dans ses possibilités d’émancipation et de réalisation personnelle.
(…)
En tant qu’enseignant, l’asymétrie de la relation pédagogique l’oblige sur le plan moral. Elle lui enjoint de faire preuve de déonto-logie, et en cela à respecter des principes (discrétion, réserve, laïcité, dignité, impartialité, neutralité, intégrité, probité) et des valeurs (éga-lité des chances, justice, protection, respect, bienveillance, confiance, inclusion, etc.) qui fondent la qualité du service public. C’est surtout sur le plan éthique, c’est-à-dire sur le plan de la délibération morale, que cette asymétrie doit le conduire à rechercher, à l’occasion de tous les choix et microdécisions qui orientent et pilotent son action, ce qu’il est juste et bien de dire ou d’accomplir pour l’émancipation de l’élève, son bien-être à long terme, sa réussite et son épanouissement personnel. Tout particulièrement, dans les moments où il résiste à son projet, lorsqu’il donne des signes de découragement, de repli, de vulnérabilité, qu’il se perd vraiment.
Cette semaine et la suivante vont être riches de projets pour moi, avec des aboutissements sur des thèmes qui me sont chers. Cette semaine, c’est un nouveau dispositif que je teste en coenseignement avec une collègue d’un autre établissement, et le regard de deux chercheurs… J’ai hâte de voir ce que cela va donner !
Voici des podcasts qui font envie :
Nathalie Ayi, Maître de conférences en Mathématiques, reçoit des collègues chercheurs et chercheuses pour des discussions passionnantes. Avec beaucoup de recul et simplicité, ils reviennent sur leurs parcours et les chemins qui les ont conduits à la carrière qu’ils mènent aujourd’hui. Ils livrent leur vision du métier de chercheur et nous racontent avec enthousiasme les maths qu’ils pratiquent et les animent.
https://podcast.ausha.co/tat-chercheuses/bande-annonce-tete-a-tete-chercheuse-s
Je vais écouter tout ça rapidement !
Les commissions Inter IREM Collège et Lycée organisent un colloque : « Raisonner en arithmétique. Est-ce incongru ? L’enseignement de l’arithmétique du cycle 3 à l’entrée à l’université. » Ce colloque aura lieu à Talence (33) les 15, 16 et 17 juin 2023.
Ce colloque sera l’occasion de proposer une synthèse de ces travaux en abordant des questions qui se posent aux enseignants et aux formateurs : Quels enjeux d’apprentissage de l’arithmétique du cycle 3 à l’université ? Comment permet-elle d’engager les élèves dans un processus de preuve ? Quelles compétences mathématiques sont travaillées à travers son apprentissage ? Quelle(s) articulation(s) entre arithmétique et logique ? Quel apport de l’histoire des mathématiques concernant les usages de l’arithmétique ? Quels transferts en classe ? Quelle place pour l’algorithmique et la programmation ? Et c’est du trèèèès beau monde qui participera… Les inscriptions seront ouvertes à partir du 30 janvier 2023.
Il y a peu, j’ai eu la chance de suivre une conférence très intéressante sur les troubles du comportement des enfants et des adolescents, par le docteur Aymeric de Fleurian. Je l’avais relatée ici. Elle est dorénavant en ligne, en suivant ce lien ou grâce à ce QR code.
Merci de l’avoir partagée pour toutes et tous !
Claude Lelièvre, sur le Café Pédagogique, s’interroge sur l’étrange histoire de la focalisation sur la dictée.
Des « cacographies » du tout début du XIX° siècle aux dictées à partir des années 1830, la question de l’orthographe dans le milieu scolaire interroge en effet, avec des épisodes bien plus sélectifs que ce qu’on reproche parfois à l’enseignement des maths :
(…) dans l’examen emblématique du « certificat de fin d’études primaires », (l’) son épreuve couperet : une dictée où l’élimination est prononcée au-delà de cinq fautes.
L’article complet
Jules Ferry a condamné très clairement, en 1880 et en 1881, l’importance accordée à l’enseignement de l’orthographe et à la dictée :
Il faut réduire, dit-il, la part des matières qui tiennent une place excessive : la vieille méthode grammaticale, la dictée – l’abus de la dictée – qui consument tant de temps en vain […] A la dictée – à l’abus de la dictée – il faut substituer un enseignement plus libre […]. C’est une bonne chose assurément que d’apprendre l’orthographe. Mais il y a deux parts à faire dans ce savoir éminemment français : qu’on soit mis au courant des règles fondamentales ; mais épargnons ce temps si précieux qu’on dépense trop souvent dans les vétilles de l’orthographe, dans les pièges de la dictée, qui font de cet exercice une manière de tour de force et une espèce de casse-tête chinois.
La prétention excessive de l’orthographe […] Mettre l’orthographe, dit-il, au premier plan de toutes les connaissances, ce n’est pas faire un bon choix : il vaut mieux être capable de rédiger un récit, de faire n’importe quelle composition française, dût-on même la semer de quelques fautes d’orthographe, si le travail est bien conçu et s’il sert à montrer l’intelligence du candidat“
L’article complet
Je vous conseille de lire l’article dans son intégralité, très clair et rapide à lire, et, surtout, instructif, comme toujours avec monsieur Lelièvre.
Je reviens du bureau de l’APMEP avec une merveille d’Yves Farcy à exposer dans ma classe (à moins que je la garde rien que pour moi… ), un livre à recenser pour les Cahiers Péda (Christophe Marsollier, je vais me régaler !) et du matériel à ramener au collège à mon collègue Gani pour travailler la résolution d’équations en coenseignement. Même pas commencée, cette semaine s’annonce bien !