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Lixso

Voici un premier jeu ramené du salon culture et jeux mathématiques : Lixso. C’est un jeu collaboratif, ou bien à un joueur, avec aussi des règles à deux ou quatre joueurs.

J’ai repéré Lixso grâce aux collègues du groupe Jeux de l’APMEP, qui ont l’oeil aiguisé pour dénicher des pépites. Et quand je suis arrivée sur le stand, j’ai constaté qu’il était très attractif pour les jeunes, groupés autour des plateaux, à jouer tous ensemble en débattant et en argumentant tel ou tel choix. J’en ai ramené un pour moi et un pour mon mari : en Ulis je pense que c’est très adapté aussi.

Le principe est simple :

  • Il faut paver le plateau avec les pièces en angle droit ;
  • Lorsqu’une couleur est indiquée, avec le symbole correspondant, c’est qu’il faut placer là la pièce de cette couleur ;
  • Lorsque le fond de la case est uni, on pose ce qu’on veut (mais il n’y a qu’un choix, en fait) ;
  • Une pièce ne doit pas toucher une pièce de même couleur, que ce soit par un côté ou par un sommet.

Voilà, vous savez tout. Voici un début et une fin de partie avec mon amie Christelle hier dans le train :

Le jeu est simple, rapide à expliquer, aisément manipulable, et amène à exercer sa logique, par déduction, par élimination, par disjonction. Il y a un travail sur les dispositions de pièces à mener, par rotation, pour bien percevoir toutes les possibilités sans répétition, et j’ai vu avec plusieurs joueurs que c’est un objectif consistant. Les 6 niveaux de difficulté permettent de s’adapter. De mon côté, je compte l’utiliser en classe en projetant, pour faire réfléchir les élèves aux stratégies.

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Ce soir, c’est fromage blanc

Qui c’est qui s’est aperçue que parmi les dizaines de kilos qu’elle trimballait sur le dos pour arriver à Paris pour le Salon culture et jeux mathématiques, y a pas les deux tasses dont elle a besoin pour sa conférence ???

Hein, c’est qui ???

Gagné : c’est moiiiiii !

Alors qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai filé au Franprix du coin. J’ai farfouillé. Côté gobelets, rien de convaincant. J’ai cherché, cherché. J’ai comparé des tas de trucs, ce qui pouvait paraître un peu curieux. Mais au final, voilà :

C’est pas beau, ça ? Deux hauteurs de Nesquik ça fait ma hauteur de fromage blanc, et pareil en diamètre, à peu de choses près.

Le truc, c’est qu’il faut que ce soit vide… Heu bon, je vais manger du fromage blanc ce soir et demain matin, je crois… Et 1 Nesquik, parce que ça, ce n’est pas mon truc. La grosse teuf culinaire, ce soir, ouhaou.

Qu’est-ce qu’y faut pas faire j’vous jure !

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Castor et Algorea, duo gagnant pour mes élèves et moi

Ce matin, mes dernières classes ont passé l’Algorea 3. Le concours CastorAlgorea, c’est vraiment extra : en quatre manches, les élèves travaillent la programmation et progressent très, très vite. Comme en plus je les entraîne aux départ, c’est 5 séances en tout que nous aurons passées sur ces concours, et à partir de là en programmation tout est possible. Pour vous donner une idée, voici des scripts réalisés par des élèves de 6e et de 5e, en cette fin d’année :

Des boucles imbriquées, des fonctions, des variables, des opérateurs : objectif dépassé, c’est bien ! Et le tout dans la bonne humeur. Certains élèves font des liens avec des outils technologiques, en imaginant comment ils se programment. Je suis absolument fan : pour les élèves c’est sympa, motivant et éducatif. Pour moi, c’est un moyen très efficace d’enseigner la programmation.

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La conférence de consensus du CNESCO sur l’évaluation

J’avais suivi, fin 2022, la conférence de consensus du CNESCO sur l’évaluation. C’était très intéressant et j’avais écrit des articles sur chaque intervention que j’avais suivie, mais il m’avait été demandé de retirer mes articles, comme je l’avais expliqué ici. J’avais été informée que je pourrai les mettre en ligne lorsque les vidéos de la conférence seraient elles-mêmes mise en ligne. C’est chose faite, je republie donc mes articles.

Je vous conseille de tout explorer : le CNESCO propose vraiment des contenus de grande qualité, accessibles et éclectiques. C’est une mine pour se former et réfléchir.

Le descriptif de la conférence de consensus sur l’évaluation et le programme sont .

Les vidéos des interventions sont ici.

Et , encore des ressources.

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Balade mathématique, mode d’emploi

J’ai reçu une question sur les balades mathématiques : comment organiser au mieux ? Alors voilà comment je m’y prends, et ce n’est évidemment que ma façon de procéder mais qui s’appuie sur de nombreuses expériences, de la maternelle au lycée.

En amont, pour le prof

D’abord, il faut s’entraîner : l’enseignant a tout intérêt à faire lui-même sa balade, tout seul, en famille ou entre collègues. Cette prébalade a plusieurs objectifs : développer son propre regard mathématique, trouver des exemples de situations à proposer aux élèves sans inspiration immédiate et trouver des supports pour tous les domaines des maths scolaires (et pas qu’en nombres et calculs, ou en espace et géométrie, ou en grandeurs et mesures). De plus, cette prébalade est l’occasion de trouver des trajets alternatifs si besoin : comment raccourcir, rallonger la balade, par où passer au retour pour changer de l’aller par exemple.

L’organisation pratique

Ahlala, ce n’est pas ma partie préférée, mais elle est cruciale : sans elle, impossible de réaliser quoi ce que ce soit. Il va falloir penser aux autorisations de sortie, à quel matériel pour prendre les photos (les téléphones des élèves ? Mais en ont-ils tous? Et s’il y a de la casse, pas glop ; ou alors des tablettes du collège ?), à comment la classe va être répartie en groupes (pour une balade, on peut aller plus loin que pour des travaux en classe : des groupes de 5 sont envisageables). Il faut aussi penser aux accompagnateurs : combien, qui ? Il sera nécessaire d’ailleurs d’expliquer le principe et les règles de la balade aux accompagnateurs aussi, pour que leurs interventions soient productives et compatibles avec nos objectifs. Enfin, il faut prévoir un plan B s’il pleut trop fort.

La préparation en classe

Demander aux élèves de trouver des situations de problèmes dans leur environnement n’est possible que s’ils ont compris ce qu’est un problème, et qu’ils ont une culture des problèmes en maths. Sans un répertoire suffisamment développé régulièrement, l’exercice risque d’être périlleux et frustrant pour tout le monde.

Pour bien préparer le moment de la balade, je propose d’abord, dans l’année, des photo-problèmes façon maths en vie, d’abord avec des consignes que j’ai posées, et plus tard en inventant des consignes. C’est un très bon préalable, qui garantit une véritable activité mathématique le jour de la balade. Lorsque les élèves inventent des consignes, nous parlons beaucoup de l’explicite : il faut des consignes compréhensible par toutes et tous, et c’est clairement le plus difficile à atteindre. Mais en le travaillant de façon détendue, on progresse rapidement, en s’amusant. Travailler ainsi sur le langage et la faon dont on est assuré d’être compris par autrui est crucial pour l’avenir de nos jeunes.

Je montre aussi aux élèves des photos prises les années précédentes, mal cadrées ou floues. Prendre correctement une photo qui traduit ce que l’ont veut montrer n’est pas si simple.

Avant de partir, il reste encore des points à préciser : le droit à l’image doit absolument être clair pour tout le monde. On en prend pas de photo des camarades, même s’ils sont d’accord, même « pour rigoler », point. Même chose avec les passants. Et puis dehors, on véhicule l’image de chacune, de chacun, de l’enseignant et de l’établissement, alors on se tient bien ! Enfin, il est toujours utile de repréciser qu’on part faire des maths. Et d’ailleurs, c’est quoi, faire des maths ? prenez donc le temps de poser la question aux élèves, d’écouter leurs propositions et de vous trouver votre réponse. C’est très instructif.

Tout juste avant de partir, pensez à emmener une ficelle, une règle ou, mieux, un tasseau, une équerre de tableau. C’est pratique pour indiquer des informations sans avoir à les rajouter de façon plus ou moins artificielle sous forme de consigne écrite, qui doit être limitée au maximum.

Une fois dehors

Les élèves sont par groupe, et on n’opère aucun échange. Si possible il y a un adulte par groupe, et de toute façon l’enseignant responsable limite les déplacements de façon à toujours avoir tout le monde en visuel, à portée de voix et d’intervention rapide.

Pour ma part, j’ai une règle : lorsqu’un groupe a une idée, il doit en faire part à son adulte référent. Ainsi, les élèves sont obligés de la formuler, de verbaliser, et l’adulte peut ou non autoriser la photo. Je dis non à une bonne photo mise en mots de façon incompréhensible, ou à une intuition pas mise en mots du tout. Car l’objectif n’est pas de ramener des photos (ça, je peux le faire moi-même), mais des associations photo-consigne qui soient déjà le résultat d’une activité mathématique, et en permette une autre : la résolution de problèmes.

Et après ?

Les élèves pourront opérer une sélection, mais je conseille à l’enseignant de faire un premier tri. Ensuite, on va constituer un répertoire de problèmes, avec des consignes, et les faire résoudre par les groupes qui n’ont pas pris cette photo-là. Echanger avec une autre classe est aussi très sympa. En fait, après, c’est encore toute une aventure. Mais la question portait sur l’organisation, alors je réponds à la question !

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Comprendre PIRLS

Un article de The Conversation propose de réfléchir à l’analyse des tests internationaux en éducation. De PISA (Programme for International Student Assessment) à PIRLS (Progress for International Reading Literacy Study), comment dépasser la simple et réductrice observation des classements, quand ces études peuvent nous apporter des enseignements utiles ?

PIRLS cherche à mesurer, en fin de CM1, « la capacité des écoliers à rechercher de l’information pertinente dans un texte, à le comprendre, ceci afin d’effectuer des inférences (c’est-à-dire des déductions, en fonction de leurs connaissances antérieures) sur la thématique abordée ». Pas question de maîtrise de l’orthographe ni des règles de grammaire : on s’intéresse au raisonnement.

Le principe est que, dans le panel choisi, les enfants interrogés le sont sur 2 exercices parmi les 18 que comptent le test. Cela représente 32 items parmi un répertoire de 288 items. La théorie « de réponse à l’item » permet de déterminer un score de l’élève, calculé par cette méthode statistique. En fait son véritable score n’est pas connu, puisqu’il n’a répondu qu’à 11% des items de PIRLS, mais c’est sur cette « valeur plausible » qu’on se base ensuite pour établir les classements internationaux.

Le « P » de PIRLS signifiant « Progress », l’International Association for the Evaluation of Educational Achievement (IEA) a rapidement compris que, par-delà tout classement de pays, c’est l’évolution de la performance des élèves, entre 2001 et 2021, qui était statistiquement significative.

Source

Le classement a du sens au travers des écarts de scores, mais pas en tant que classement « pur ». L’erreur est évaluée à 3 points par pays. Cela signifie qu’un écart de 6 points n’est pas interprétable puisqu’il est la somme des deux erreurs. Par exemple, le score de la France est d’environ 35 points inférieurs à ceux du pays scandinave en 2021. C’est un écart franchement significatif. Mais seulement 10 points séparent la France et l’Allemagne. Ca, ce n’est pas significatif. Pourtant cela place la France au 32e rang et l’Allemagne au 26e.

Si on veut aller plus dans le détail (ce qui est bien plus enrichissant que la caricature), PIRLS fournit des seuils de performance, comme un seuil « minimum » (relatif à la limite au-dessous de laquelle un élève ne peut pas correctement lire et comprendre un texte) et des seuils « intermédiaire », « élevé » et « avancé ». Ca aussi, c’est parlant :

PIRLS n’est pas qu’un test de performance. Des questionnaires contextuels sont distribués aux parents, aux élèves, aux enseignants et aux directeurs d’écoles. Ce sont donc des milliers d’informations qui sont disponibles et comparables entre les pays, comme la taille des classes, les pratiques pédagogiques, les ressources socio-économiques des élèves…

En fait, la principale limite de PIRLS renvoie surtout à son incapacité de mesurer les « progrès » des élèves : les enquêtes internationales (PISATIMSS et PIRLS) n’évaluent pas les mêmes élèves de manière répétée. En guise d’optimisme, nous notons avec intérêt que l’IEA a, tout récemment, décidé de prendre l’initiative de tester les élèves à 12 mois d’intervalle (« PIRLS Longitudinal » et « TIMSS Longitudinal »), précisément dans le but de mesurer leurs possibles progrès… sans la participation officielle de la France toutefois !

Source

Je vous conseille la lecture complète de cet article. Il est clair et accessible, et permet une prise de recul salutaire. Et puis il montre aussi que pour comprendre les résultats de PIRLS, il faut savoir trouver les informations pertinentes, justement, et les interpréter, en faisant appel aussi à des outils mathématiques…

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Même dans les bouchons il y a des maths

Hier, je revenais du collège, et ça bouchonnait à la demi-lune. Et là, que vois-je à ma gauche ? Des maths.

Consigne : décris le logo de cette entreprise avec des mots mathématiques :

C’est un bon petit exo de reprise de long weekend, ça. De la 6e à la 4e (parce que je n’ai pas de 3e). Il y a un paquet de choses à dire, en fait, y compris en mobilisant des savoirs spécifiques aux niveaux de classe : en 5e angles et parallélisme, en 4e les configurations de Thalès, dans les deux cas les agrandissements-réductions. Il y a aussi un fort joli cerf-volant, qu’on ne rencontre pas si souvent. Et puis on peut se poser des questions de symétrie.

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If geometry makes your heart beat faster…

Ah ça oui, la géométrie fait battre mon coeur… Abakus nous propose une liste de plus de ses plus beaux livres de géométrie adaptés à différents niveaux.

Alors soyons honnête : j’ai bien peu de ces livres dans ma bibliothèque… J’en ai 5.

Il me manque par exemple Geometry : A Very Short Introduction écrit par Maciej Dunajski, alors que ce livre aborde entre autres les espaces courbes, la géométrie de l’espace-temps à l’intérieur des trous noirs et la géométrie projective dans l’art de la Renaissance…

Il me manque aussi Fundamental Concepts of Geometry, de Bruce Meserve, qui propose de mieux comprendre les liens entre les différents types de géométrie moderne.

Ma bibliothèque souffre aussi de l’absence Shape: The Hidden Geometry of Absolutely Everything écrit par Jordan Ellenberg, qui emmène dans un voyage à travers certains des problèmes scientifiques, politiques et philosophiques les plus complexes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Mmmmh, très alléchant aussi…

Il y en a d’autres que je n’ai pas lus, mais ces trois là sont mes priorités. Enfin, des priorités pas pour tout de suite…

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Des affichages de graphisme pour les maths aussi

Le blog Dessine-moi une histoire propose des affichages inspirés de documents Eduscol, pour donner à voir des éléments de graphisme. J’ai beaucoup d’élèves qui rencontrent de grandes difficultés à écrire et à former leurs lettres, et ces affichages vont me servir pour eux : il n’est jamais trop tard pour travailler sa graphie, même si c’est plus simple à l’école. Et puis je vais pouvoir faire de jolis ponts avec les maths : j’ai encore plus d’élèves qui ignorent ou confondent vertical et horizontal, et nous allons discuter l’affichage « points », en nous plaçant dans différents contextes.

Merci beaucoup pour ce partage !