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Mes trouvailles

J’ai ramené tout ça, du Salon :

Alors hop, il faut tester, lire, explorer, réfléchir, questionner, maintenant. Mon mari a testé un jeu au petit déj, dont je vais parler pas plus tard que dans 5 minutes. Après, une petite visio pour un joli projet encore, et puis essayer de passer de 50 mails en souffrance à moins de 20, et puis déjeuner avec mes loulous, et puis peindre des fig et encore tester des jeux. Et mes copies…

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Dernière journée au salon

En partant au Salon culture et jeux mathématiques, je me disais bon, je vais écrire des tonnes d’articles là-bas. Hé bé non : je n’ai pas arrêté, de tôt le matin à tard le soir. J’en ai pour un drôle de bout de temps à vous raconter mes aventures… Mais avant cela, je vais profiter à fond de ma dernière journée ici, avant d’aller dormir une journée entière demain (en fait non, mais pourtant ce serait utile). Je suis sûre que cette journée sera aussi riche en rencontres, en découvertes et en émerveillements.

Pour patienter un peu, voici un résumé de ma journée d’hier :

Si je résume, c’était une magnifique journée, avec au coeur toutes les personnes passionnées avec qui j’ai échangé. Bon, le dessert était bien chouette aussi. Et l’enseigne pizzeria, ce n’est pas parce que j’y ai mangé, c’est une photo de balade mathématique pour faire chercher à mes élèves de 5e et de 4e si l’ombre est une translation de l’enseigne.

Bon, je suis parée, j’ai ma valise et mon grand sac à dos tous les deux pleins pleins de maths ; en route, et en chemin, petit dej !

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Mathématiques et émotions

Un de mes ateliers s’appuie sur l’album Il était une forme. C’est une nouvelle activité, pour moi, destinée au cycle 3. J’ai découvert l’album il y a quelque temps, j’en ai fait quelque chose à l’occasion du Salon des jeux mathématiques et je l’ai testé avant de venir dans la classe de Christelle, en CE1, sans sa dernière partie, difficile pour des élèves de cycle 2. Ca a bien marché.

Sur le stand recherche du Salon, j’ai mis en oeuvre l’atelier Il était une forme, avec des enfants de cycle 3. Je ne savais pas comment cela prendrait, car c’était quand même une nouveauté, jamais déployée en cycle 3, dans un contexte différent. Et puis les élèves de Christelle sont tellement ouverts à tout, quand je viens les voir, que je savais que des choses peuvent fonctionner avec eux et pas avec d’autres.

Bref, je l’ai déployé avec deux groupes de classes assez différentes de CM2. Dans les deux cas, l’atelier a été un succès. Pourtant j’ai senti les réticences de certains enfants au départ : on parle d’émotions, de ressentis, de sentiments, et même si j’insiste au départ sur le fait qu’on peut imaginer quelqu’un qu’on connaît, quelqu’un qu’on ne connaît pas, un animal qu’on aime, pour quelques enfants c’était difficile émotionnellement. Certaines et certains ont foncé tout de suite, ont senti quoi faire, on associé forme et émotion, en étant capable de verbaliser pourquoi et comment. D’autres se sont mis en retrait et je les ai aidés doucement : nous sommes passés parfois par un personnage de fiction, Naruto ayant un grand succès.

Un enfant m’a particulièrement marquée. Il m’a demandé de lui réexpliquer la consigne au moins trois fois. A chaque fois, il m’a dit avoir compris, mais ne s’est pas mis en activité. Il se tenait un peu éloigné de la table, comme pour marquer sa distance. Il était d’ailleurs déjà en marge de l’ensemble du groupe à son arrivée et je l’avais remarqué en ce sens. Je l’ai laissé tranquille un moment, puis je revenais vers lui le plus paisiblement possible. Mais ça ne marchait pas. Je lui ai proposé de représenter des émotions ou des sentiments que je lui proposerai, en m’arrêtant dans la liste que je lui énonçais quand quelque chose lui plaisait. Mais non. Je lui ai proposé de faire le contraire : de dessiner une forme géométrique et de réfléchir, tout seul ou avec moi, à ce que cela pourrait lui évoquer. Mais non.

Et puis à un moment donné cet enfant a écrit dans la partie émotions. Je le regardais de l’autre bout. J’avais envie de bondir à côté de lui, pour voir. Mais j’ai attendu, évidemment. Cet enfant n’avait surtout pas besoin de mes émotions à moi, là. Il a relevé la te^te et m’a regardée, pour la première fois directement, de façon insistante. Alors je suis venue.

Il avait même représenté une forme. Et il avait écrit « Supporter et ne pas ressentir la douleur ».

Puis il l’a effacé.

En partant, il a suivi son groupe, toujours à petite distance. Ils ont disparu de mon champ de vision. Et puis j’ai entendu une petite voix : une enfant du groupe avait rebroussé chemin parce qu’elle avait « oublié de me dire merci ». Elle était toute heureuse de l’activité, toute gaie et cela m’a fait du bien. Juste derrière elle, l’enfant de la douleur se tenait tout droit, s’est un petit peu incliné vers moi et est reparti.

Pfiou.

J’essaie de ne pas tirer de conclusions hâtives de cette histoire : peut-être n’est-ce pas du tout de la souffrance… Mais l’ensemble est tout de même assez bouleversant.

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Castor et Algorea, duo gagnant pour mes élèves et moi

Ce matin, mes dernières classes ont passé l’Algorea 3. Le concours CastorAlgorea, c’est vraiment extra : en quatre manches, les élèves travaillent la programmation et progressent très, très vite. Comme en plus je les entraîne aux départ, c’est 5 séances en tout que nous aurons passées sur ces concours, et à partir de là en programmation tout est possible. Pour vous donner une idée, voici des scripts réalisés par des élèves de 6e et de 5e, en cette fin d’année :

Des boucles imbriquées, des fonctions, des variables, des opérateurs : objectif dépassé, c’est bien ! Et le tout dans la bonne humeur. Certains élèves font des liens avec des outils technologiques, en imaginant comment ils se programment. Je suis absolument fan : pour les élèves c’est sympa, motivant et éducatif. Pour moi, c’est un moyen très efficace d’enseigner la programmation.

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Les mathématiques, c’est politique !

Un article de l’Humanité magazine du 17 au 24 mai s’intitule : les mathématiques, clé du monde réel. Il se nourrit de la lecture d’ou livre écrit par Martine Quinio Benamo, Un grain de riz sur l’échiquier. Le sous-titre de cet ouvrage est « les mathématiques, c’est politique ! » L’autrice y parle de ce qu’elle appelle « l’attitude mathématique », indispensable pour décoder notre monde et notre environnement.

Du biais de confirmation (cette tendance à sélectionner uniquement les informations qui renforcent des croyances en nous) au biais des numérateurs (un pourcentage de 0,01 % nous apparaît comme négligeable alors que 1 cas pour 10 000, mathématiquement identique, va nous inquiéter), en passant par la confusion entre cause et corrélation et autres pièges… Comment ne pas s’indigner à l’égard d’un slogan gouvernemental martelé en pleine crise Covid : « On peut débattre de tout. Sauf des chiffres » ; à l’égard aussi du manque de scrupules dans l’utilisation des chiffres à des fins politiques, économiques et sociales ? Et si l’important était d’adopter une attitude mathématique, une voie d’attention à la complexité, à la nuance, au raisonnement pour qualifier avant de quantifier ? Les mathématiques sont un bien commun à partager, pour comprendre ce qui se joue dans le monde et mieux intervenir dans le débat public.

Source
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Nous aussi, on veut des profs.

Le Monde a publié aujourd’hui un article sur le collectif #onveutdesprofs, qui appelle les parents d’élèves dont les enfants ont des enseignants non remplacés à réclamer une indemnisation à l’Etat. Les parents peuvent passer par un questionnaire en ligne pour lancer une démarche gratuite : 10€ par heure de cours non remplacée pour le collège et le lycée, et 50€ par jour pour la maternelle et le primaire, plus 500€ pour le préjudice moral et le remboursement de frais éventuels, comme le recours à des cours particuliers.

Les enseignants et les professeurs ont tout à fait le droit d’être absents pour une formation, pour une maladie ; c’est le non-remplacement, le problème.

Me Pitcher à Franceinfo

Ce que j’ignorais, c’est qu’en 2021-2022, 1 500 dossiers ont été déposés, et parmi eux 127 ont abouti à des requêtes en indemnisation qui sont toujours en instruction. D’autre part, 29 référés pour obtenir des remplaçants pour des enseignants absents depuis plus de deux semaines ont abouti à des remplacements.

Selon monsieur Pap Ndiaye, si « un petit tiers » d’enseignants étaient volontaires, le problème serait résolu. Il compte donc sur son « Pacte ». Sauf que pour remplacer des collègues, il faut ne pas avoir cours soi-même. Je me demande dans quelle mesure nous n’allons pas voir fleurir des emplois du temps tout bien troués comme il faut, histoire de rendre cela possible… A condition que les enseignants soient d’accord : adhérer au « pacte » (avec un nom pareil je n’arrive pas à l’écrire dans guillemets) demande de s’engager à assurer un certain nombre d’heures de remplacement, sans du tout savoir dans quelles conditions, et pour un tarif qui peut ne pas être avantageux. J’espère aussi que tout ceci ne remettra pas en cause la formation, qui a diminué drastiquement déjà. Pour rester performants, pour enrichir nos répertoires professionnels, nous avons besoin de formations.

Le vrai problème est l’attractivité du métier, les coupes effectuées dans les brigades de remplacement. Et ça, manifestement, cela ne s’arrange pas.

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Conférence de consensus du CNESCO : thème 1 – Enjeux de l’évaluation en classe, Lucie Mottier-Lopez

Lucie Mottier-Lopez poursuit dans le thème 1, ce matin :

Du point de vue des sciences de l’éducation, l’évaluation est avant tout une activité sociale et professionnelle, et non conceptualisée comme un acte de mesure. Evaluer c’est avant tout « faire sortir la valeur de », « extraire la valeur de ». Il n’y a aucune valeur morale : grâce. L’évaluation va produire du sens et de la valeur à partir des productions de nos élèves.

Il y a encore débat, en fait, par exemple entre évaluation sommative et normative :

Pourquoi est-ce important de distinguer ces deux types d’évaluation ? Dès qu’on est dans une évaluation sommative, on a tout intérêt à montrer qu’on sait, même si en fait on ne sait pas. L’enjeu pour les élèves et les familles est de montrer qu’on est meilleur et non de réussir :

Mais ne peut-on pas dépasser cette dichotomie pour développer de nouvelles conceptions de l’évaluation ?

Mais les pratiques résistent dans les classes : malgré tous les travaux qui ont oeuvré pour une évaluation formative, l’évaluation reste une note. Cette représentation a la peau dure y compris dans la société elle-même.

Ne devrait-on pas se concentrer sur les finalités de l’évaluation, pour pouvoir sortir de la dichotomie actuelle ? La finalité devrait être de se développer en tant que personne.

Pour penser autrement, on peut se pencher sur ces caractéristiques :

Lucie Mottier-Lopez propose d’assumer l’incertitude de nos prises de décisions, ce qu’elle appelle l’éthique de la responsabilité.