Je ne connaissais pas Résonance, le magazine de l’école valaisaine (en Suisse). J’en ai lu un numéro car une collègue m’avait signalé qu’il y est question de mon livre, Vous reprendrez bien un peu de maths. J’ai vraiment apprécié la lecture de ce magazine, d’autant qu’il traite de la « réussite » scolaire. La couverture m’a beaucoup plu : ce que ce serait bien, s’il en était ainsi !

Plusieurs articles ont particulièrement retenu mon attention, car ils sont très accessibles et clairs. Evidemment, le souci est qu’on prêche surtout les convaincus, vu les résistances conscientes ou pas des autres, qui s’accrochent bec et ongle à leur prétendue réussite ou à leur prétendu échec.
Se focaliser sur l’échec interdit de penser la réussite. Réussir, c’est réaliser un projet. L’échec n’est ni une malédiction(qui frapperait les plus démunis), ni un état (dans lequel certains seraient installés à leur corps défendant), ni une maladie (qui frapperait les enfants les plus fragiles). Il ne traduit que le constat d’une situation particulière et contextualisée : l’absence d’atteinte d’un objectif momentanément privilégié dans le cadre d’un projet. Mais que vaut cet objectif ? Prendre l’échec scolaire comme un fait immédiat détourne de poser la question, et finalement de s’interroger sur ce que signifie réussir. Car celui qui échoue ici, peut fort bien réussir ailleurs, d’un autre point de vue, tout aussi appréciable.
Charles Hadji, Professeur honoraire de l’Université Grenoble Alpes
J’ai aussi aimé le regard sur l’international, de la Colombie au Sénégal, et aussi la place laissée aux élèves eux-mêmes. Faute de recevoir la revue, j’ai mis le site en favoris, zou. C’est fou la profusions de ressources intéressantes. On a vraiment l’impression d’une fourmilière de la pensée, et pourtant, par manque de courage ou d’intérêt d’en haut, pas grand chose ne bouge…
Une réflexion au sujet de « Résonance »