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Les obstacles utilisés comme leviers

Pour suivre, voici : « Les langues des élèves et de l’école au service des apprentissages mathématiques », par Stéphanie Vaissière et Mariana Fonseca Favre. L’idée est qu’on peut mobiliser les langues pour aller vers une construction plus intégrée des savoirs didactiques et disciplinaires, et l’objectif d’apporter des éléments de didactique du plurilinguisme aux enseignants. Le discours est au centre de l’activité à l’école. Souvent la langue 2 est une chance car elle pose des problèmes : elle est opaque, et cette opacité est une chance, une occasion de passer à la densité des savoirs et à un travail de conceptualisation. On va chercher à didactiser cette opacité plutôt que de la contourner.

Des outils ont été construits en occitan, qui questionnent par exemple la numération dans d’autres langues, comme en anglais ou en breton, et réfléchir à la façon dont les mots-nombres sont construits dans différentes cultures, et donc aussi relier numération et calcul. Ces outils, sous forme de module, existent aussi pour la géométrie, les mesures.

Les outils qui nous ont été montrés sont formateurs pour les élèves dans le domaine des connaissances ou des compétences mathématiques, mais aussi des compétences discursives. Les langues permettent une plus grande intégration des savoirs disciplinaires et linguistiques. L’inclusion est un aspect central de ce type de projet : on développe, entre autres, l’intérêt pour d’autres cultures, pour l’autre. Des questions intéressantes se posent : en Lingala, les mots carré et rectangle n’existent pas et on mobilise le français pour les désigner. En Maori, ces deux concepts n’ont qu’un seul mot. En néerlandais, le mot somme est, dans un certain contexte, référent à l’addition et à la soustraction.

L’allusion aux enfants de migrants est fréquente : ces enfants ont en effet servi à montrer que les difficultés d’adaptation qu’ils rencontraient à l’école étaient au fond des difficultés rencontrées à de moindres degrés par tous les enfants, et que si l’école était mal adaptée aux enfants migrants, c’était peut-être qu’elle était mal adaptée à tous. 

Claire Blanche-Benveniste (1987, p. 311)

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