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Kanapoutz

Ce matin, je me suis dit allez cocotte, lis le rapport sur la place des maths au lycée.

Bon.

Au moins, le rapport est facile à lire. Une longue première partie dresse un bilan et expose la méthodologie. Le bilan pose certains éléments que l’APMEP dénonce depuis très longtemps, et que le ministère niait avec ténacité.

Page 3, je lis :

Le sujet de la place des mathématiques dans la réforme du LEGT ne peut pas être traité sérieusement et avec méthode sans le rappel de six éléments de cadrage préalables.

« Sérieusement » et « avec méthode », avec un ministère qui enlève les maths pour en remettre sous le même mandat sans contenu ni solution concrète humaine, c’est vrai qu’on en a besoin.

Page 6 :

Le choix de la réforme a été de viser les mathématiques intensives et les mathématiques intermédiaires, en considérant qu’il était acceptable qu’une partie des élèves cessent de faire des mathématiques dès la fin de la seconde ; cela était le cas pour une partie des élèves de la série L, 50 000 chaque année dans les dernières années de son existence. Il semble à première analyse que la perspective de ne plus avoir de mathématiques à partir de la première engendre des effets pervers dès l’entrée en classe de seconde. En effet, une partie des élèves, dont les compétences du socle sont relatives, se démobilisent très vite. Les classes sont difficiles à gérer du fait de l’hétérogénéité des niveaux et des degrés de motivation, même si ces questions concernent aussi sans doute les autres disciplines. De la sorte, on
manque singulièrement l’objectif d’assurer un niveau général de « mathématiques pour tous » satisfaisant, auquel la classe de seconde doit contribuer pleinement.

Notez la subtile évocation des élèves de la filière L, dont l’effectif n’a absolument rien à voir avec celui des élèves qui aujourd’hui ne font plus de maths (en gros on est passé de 10% à 40% d’élèves de terminale sans maths). Ensuite, je ne sais pas comment prendre « difficiles à gérer ». D’ici à ce que ça nous retombe sur le nez parce qu’en plus d’en faire bien peu, nous le faisons bien mal, il n’y a pas loin.

Page 16 :

Voilà qui est audacieux, vu que nous ne disposons que des données d’une cohorte de bacheliers nouvelle mouture. Certes, des taux d’orientation en classe préparatoire sont donnés, mais sans connaître le nombre de places ni la suite de leur parcours, c’est audacieux.

Côté propositions :

Pour l’accès aux maths des filles, il semble que ce soit une question de « pilotage actif ». (page 22)

Le maintien de trois spécialités en terminale n’est pas retenu. Dommage.

En première lecture, ce rapport me fait l’effet d’un kanapoutz. Et de toute façon c’est un rapport, mais il faut attendre les décisions concrètes que décidera le ministère.

Il est ici, si vous souhaitez le lire.

Une réflexion au sujet de « Kanapoutz »

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