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Guy de Rougemont, géomètre ludique

C’est sidérant, le nombre de choses qu’on aimerait savoir, savoir déjà, et qu’on ignore. Par exemple, il aura fallu que le peintre et sculpteur Guy de Rougemont meure pour que je connaisse son oeuvre. Il s’était qualifié de « géomètre ludique » et est mort le 18 août 2021. Il était une personne haute en couleurs, comme son oeuvre.

Selon lui, Guy de Rougemont était peintre avant tout ; un peintre interdisciplinaire, en quelque sorte :

On ne passe pas impunément du plan au volume, de l’objet au monumental, sans qu’un jour tout cela ne se fonde en une seule et même pratique. Je suis peintre : ma sculpture, mes meubles, mes tapis sont d’un peintre… 

Ce qui est très intéressant pour mes projets péda, c’est qu’il explicite son utilisation et son rapport à certains éléments géométriques :

Durant toute votre vie, vous semblez avoir été obsédé par la couleur et le volume.

La couleur surtout est le fil conducteur… Mais la couleur, il faut l’organiser. Pour ce faire, j’ai presque toujours emprunté une figure géométrique : la première a été l’ellipse, puis il y a eu le cylindre, la surface tramée et, plus récemment, la ligne serpentine.

Pourquoi se fixer cette contrainte  ?

Matisse le dit très bien : «La couleur n’atteint sa pleine expression que lorsqu’elle est organisée.» La forme géométrique me permettait de la mettre dans l’espace, dans du mobilier, à l’intérieur des villes. En plus, avec les cylindres, la couleur est rythmée. La lumière se déplace harmonieusement dessus, il y a de l’ombre, des reflets…

https://www.gazette-drouot.com/en/article/guy-de-rougemont-un-esprit-libre/8431

De l’ellipse au cylindre

À partir de 1971, le cylindre devient la figure obsédante dans l’œuvre de Rougemont. Ce corps arrondi et allongé, qui conjugue le cercle et la ligne, devient à la fois la nouvelle forme privilégiée de ses volumes polychromes, et son nouveau support de mise en couleur dans l’espace.
Et l’artiste de confirmer : « Le tube est venu en 1970. Jusqu’alors mon répertoire de formes était basé sur l’ellipse. Le tube c’est le cylindre – circulaire en plan, rectiligne en élévation – la courbe et la droite s’y retrouvent fondamentalement – et les reflets sur un cylindre peuvent être elliptiques. » Le cylindre avec Rougemont, c’est la version magnifiée du tube industriel, du poteau, nouveau réflexe en architecture aussi.

https://dianedepolignac.com/home-fr/artistes-fr/00-guy-de-rougemont-fr/00-guy-de-rougemont-fr-35/

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