Zéro.

Ces jours-ci, quand je veux faire une pause, je lis sur les nombres, les chiffres, et je suis retombée dans le zéro. Je le trouve vraiment fascinant, le zéro. D’ailleurs, j’attends un bouquin en anglais qui devrait arriver bientôt, mais j’ai déjà reçu celui-ci :

J’ai hâte de le lire ! J’ai de nombreuses autres lectures en attente, mais j’ai tellement de choses à faire, de projets, d’envies, et puis d’obligations, encore…

En attendant, je fais le tour des dicos, et j’ai trouvé ceci, que je trouve bien joli, dans le Nouveau dictionnaire de la langue française de 1856, 3e édition, par P. Larousse :

« Chiffre qui par lui-même n’a aucune valeur, mais qui rend dix fois plus fort celui qui le précède »… Je l’écris encore, juste pour le plaisir. Je trouve cette « définition » magnifique. Pauvre zéro, réduit à l’état de chiffre. Mais qui « rend » (magie !) dix fois plus fort un autre « chiffre », avec les idées de calcul, d’opération et donc de nombres bien implicitement cachées derrières ces mots.

Aujourd’hui, voici la définition du Larousse :

Les définitions proposées ne sont plus du tout du même acabit ! « Chiffre qui représente ce nombre », voilà qui est plus subtil.

N’empêche, j’ai une tendresse pour la définition de 1856, même si j’apprécie qu’elle ait évolué en un siècle et demi. Je ferais bien réfléchir mes élèves de 5e ou de 4e de l’année à venir sur ces mots, en début d’année.