Ce matin, j’avais un groupe de sixièmes composé :
- d’élèves accro au distanciel en visio depuis le 16 mars avec moi, à raison de 6h par semaine ;
- d’élèves qui ont peu participé au distanciel, pour de multiples raisons ;
- d’élèves qui ont eu cours depuis la réouverture, tous les jours ;
- d’élèves qui ont eu cours le vendredi seulement, dans un autre groupe ;
- un élève qui venait de changer de groupe, pour passer d’un groupe que j’ai 4h40 à un groupe que j’ai 3h par semaine ;
- un élève qui va changer de groupe la semaine prochaine ;
- d’élèves de ma collègue, qui n’ont naturellement pas suivi la même programmation.
Bon alors donc ce n’était pas simple : pour couronner le tout, ces élèves n’ont pas cours au collège lundi et m’ont annoncé dès le début qu’ils seraient au distanciel, lundi (ce qui me ravit, en fait, bien sûr. Mais ça complique encore). Il fallait donc jongler : ne pas refaire les séances que certains élèves auraient déjà eues, ne pas faire les séances que d’autres auront, être utile, faire faire des maths.
Nous avons donc travaillé les priorités de calcul, histoire de se projeter côté cinquième. Et puis comme les élèves bossaient vraiment bien, nous avons joué ensemble à Quento, que j’ai présenté ce matin.
Je vous le conseille : comment faire faire des tas de calculs aux élèves et qu’ils soient contents ? Jouer à Quento en collectif. En prime, ils ont fait preuve d’un esprit joyeusement collaboratif qui m’a fait plaisir. Tout le monde a eu son moment de gloire, c’était chouette. Et surtout, les élèves ont fini par réaliser qu’il fallait réfléchir. Tâtonner c’est bien, mais parfois cela ne suffit pas, car il y a trop de possibilités. J’ai donc entendu :
« Non, tu veux 8. Si tu utilises le 8 de la grille, comme il n’y a pas de nombres égaux, sur la grille, en trois nombres tu ne peux pas rétablir l’équilibre et c’est pas possible. Donc déjà le 8 on sait qu’on l’utilise pas. »
Ou encore :
« On ne peut pas avoir des nombres négatifs, donc partir du 2 ça ne marche qu’avec le + d’à côté. Le -, on ne peut pas l’utiliser. On n’a qu’à réfléchir aux chemins possibles, ça n’en fait pas beaucoup. Qui qui note, sinon on va oublier ce qu’on a fait ? »
Et là, pouf, magie du raisonnement : ils ont tout trouvé sans tellement de difficultés. Nous avons donc bien fait des maths : chercher, calculer, communiquer, raisonner, représenter et aussi modéliser. Tout, tout, tout. Et franchement, c’était réjouissant.
PS : je parle ici du Quento sur téléphone. Il existe aussi sur ordi, en ligne, mais à en effet il y a de la pub insupportable…
Bonjour Claire,
On le trouve où ce quento ? En ligne ?
Merci pour tous ces posts !
Michel
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J’ai oublié de préciser en effet que c’est un jeu sur téléphone… Pardon !
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Merci … je l’ai trouvé à l’instant également en ligne ici : http://www.zebest-3000.com/jeu/quento.html
bonne soirée !
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Ah, merci !
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Essayé en classe de 6è très réduite, et approuvé ! Les élèves se sont très vite pris au jeu et certain ont bien compris la « partie stratégique » du jeu.
A renouveler la semaine prochaine.
PS: j’ai utilisé avec le VPI la version en ligne sur le site https://quento.com et il n’y avait aucune pub (avec en prime la possibilité de préparer à l’avance les niveaux de difficultés en mode teacher)
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