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Mes séquences : questions, réponses

Un collègue m’a posé quelques questions que j’ai trouvées pertinentes. Alors les voici, assorties d’essais de réponses. Si je ne suis pas claire, pas de souci, il faut me le dire et je reformule, ou alors je réfléchis mieux.

1) Dans votre grille, une ligne correspond à une séance ?

Non. Pas du tout. Une ligne correspond à un objectif. Cela signifie qu’une ligne peut durer un quart d’heure comme deux heures.
2) Vous ne faites finalement que très peu d’exercices d’application ou n’est-ce qu’une impression ?

Boah non, quand même. Mais c’est vrai que maintenant je privilégie la qualité de la réflexion et l’auto-évaluation, la réévaluation de la compréhension des élèves par eux-mêmes, que les longues listes d’exercices. Toutefois, chaque séquence est assortie de pas mal d’exos, qui apparaissent dans la grille sous forme de leur référence dans le manuel ou de fiches. Parfois j’en ajoute, car je m’aperçois que ce n’est pas bien passé, ou pas bien automatisé, ou que j’ai oublié des aspects de la question. Je préfère définitivement les tâches complexes et les problèmes ouverts, comme activité élèves, mais il faut vraiment veiller à proposer des tâches d’automatisation sur ce qui le permet. Elles apparaissent sans doute de façon moins claire dans la grille, mais ce sont les exercices interactifs, par exemple, et les Plickers.
3) Comment gérez-vous le cahier de leçon car j’ai l’impression que vous abordez des bouts de leçon par-ci par-là ?

Tout à fait, impression parfaitement exacte. Mon cahier est numéroté, et j’ai prévu pendant l’été la place de chaque leçon dans le cahier. Les élèves commenceront donc leur année en numérotant de façon bien fastidieuse les pages de leur cahier. J’en ai parlé (mais c’était il y a un bout de temps) par exemple .
4) Faites-vous en évaluations des devoirs sur tables “classiques” ?

Heuuuu c’est quoi classique ? Oui, cela dit, j’en fais. En fait, les élèves sont évalués de plein de façons différentes, mais une fois par mois ils ont une évaluation écrite d’au moins une heure. Au moins, car ils ont souvent l’occasion de terminer l’heure suivante, ou de corriger ce que j’ai indiqué comme faux ou perfectible. Je privilégie les évaluations un peu rigolotes, mais parfois je n’ai pas le contenu, le temps, la pêche suffisants, et alors l’évaluation est tout ce qu’il y a de classique. Elle a systématiquement été préparée (les élèves ont une fiche de compétences testées et nous y réfléchissons ensemble) et tout est mobilisé depuis le début de l’année, avec une priorité sur ce que je n’ai pas encore testé.

Ai-je répondu clairement ? 🙂

3 thoughts on “Mes séquences : questions, réponses

  1. Merci pour toutes ces réponses, c’est très clair ! J’aime bien cette manière d’aborder plusieurs notions de plein de façons différentes et j’aimerais bien essayer mais j’avoue que j’ai peur de m’y perdre et que je ne saurais pas vraiment quoi privilégier comme trace écrite dans le cahier de leçon. Dernière question : vous donnez quoi comme travail à la maison ? Des choses variées également ou vous privilégiez des exercices d’automatisation ? Faites-vous des DM ?

    1. D’abord, c’est vrai que je me sens à l’aise ainsi parce que j’enseigne depuis un bout de temps, que j’ai l’impression de bien connaitre le programme. En même temps, cela ne fait pas si longtemps que cela que je suis en collège. Pour la trace écrite côté leçon, j’essaie d’en mettre le moins possible, en fait. Je me limite vraiment au strict nécessaire, à l’indispensable, en l’envisageant comme un “kit de survie à l’usage du collégien”.
      Je donne pratiquement toujours du travail d’une séance sur l’autre, mais en ayant pour principe que ce travail soit accessible à TOUS : terminer des exercices entamés, traiter des exos que nous avons lus et analysés ensemble par exemple. Parfois, je demande une production rigolote, comme une affiche, une charade ou une devinette sur un thème donné, ou d’écrire une petite histoire avec une contrainte, ou bien d’illustrer une notion mathématique. Le travail la maison ne doit pas mettre les élèves en échec (surtout que je punis ceux qui ne le font pas, il faut donc que l’excuse “j’ai pas compris” ne tienne pas), et contribue à développer l’envie, la créativité, la liberté. Mais la base c’est tout de même gnou deux exos d’automatisation, si nous n’avons pas tout fait en classe.
      Je donne des DM, à un rythme parfaitement irrégulier, quand j’en ai besoin. Là encore, ce sont de petits DM, à rendre rapidement (du jour au lendemain, ou la fois d’après) et qui prolongent ce qui a été vu en classe : un exercice résolu “aubrouillon” à rédiger, une figure à dessiner au propre (et jolie, et si possible il faut que ça pique les yeux tellement c’est coloré!), une production concrète à imaginer (pour illustrer un problème), un programme de construction à écrire après avoir dessiné ensemble la figure. Seulement des tâches, là encore, que chacun peut exécuter. Pas d’exercices de recherche que vont faire papa, maman ou le grand frère ou la grande soeur. Ca, c’est en classe, et sans le reste de la famille.

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